Recherche avancée       Liste groupes



      
DOOM DEATH  |  STUDIO

Commentaires (14)
Questions / Réponses (1 / 2)
Metalhit
L' auteur
Acheter Cet Album
 

ALBUMS STUDIO

1990 1 Sumerian Cry
1991 1 The Astral Sleep
1992 2 Clouds
1994 3 Wildhoney
1997 2 A Deeper Kind Of Slumber
1999 2 Skeleton, Skeletron
2002 2 Judas Christ
2003 2 Prey
2008 2 Amanethes
2012 The Scarred People
 

- Style : Orphaned Land, Wintereve, Moonspell
- Membre : Mercury Tide, In Flames, Dark Tranquillity, Sorcerer, Avatarium, Grand Cadaver
- Style + Membre : Cemetary, Katatonia, Treblinka
 

 Facebook (1103)
 Chaîne Youtube (1113)

TIAMAT - Wildhoney (1994)
Par DARK BEAGLE le 19 Août 2018          Consultée 1215 fois

A Day in the Beagle’s life…

Il y a des albums, nous ne les comprenons pas tout de suite. Parce que nous les découvrons trop jeunes, parce que nous n’avons pas la maturité nécessaire pour les appréhender ou tout simplement, parce que nous ne comprenons pas le discours du groupe parce qu’il ne correspondait pas à nos attentes. Personnellement, ce fut le cas avec cet album. Il faut dire, à sa sortie, j’étais passionné par la vitesse dans le Metal et HELLOWEEN me correspondait plutôt bien. Cependant, intrigué par la pochette, aguiché par des chroniques que je pouvais lire un peu partout et qui semblaient unanimes quant à sa qualité, je me suis laissé tenter.

La première écoute fut de ce fait éprouvante. Bordel, mais que c’est lent ce truc ! Bon, il y a bien de la voix un peu gutturale, mais elle s’estompe passé les premiers morceaux. Ce n’était pas tout à fait une déconfiture cependant, parce que malgré tout, je pigeais qu’il y avait un « truc » la derrière. Je l’ai donc rangé dans son boîtier, je l’ai rangé dans un meuble adapté et je n’y ai plus touché pendant un peu plus d’un an, et les goûts ont changé. Il faut dire, j’avais découvert PARADISE LOST via "Icon" et ANATHEMA au travers "The Silent Enigma". Forcément, ça fait évoluer la perception que l’on a de la musique et il était alors temps que je me repenche sur le cas de "Wildhoney" et… Et bon sang, mais quelle claque atomique !

"Wildhoney" est un disque remarquable, par bien des points. Quand on se penche sur la discographie de TIAMAT, il est difficile de croire que cet album soit sorti après "Clouds" tellement il lui est différent. Ici, la bande à Johan Edlund ne tourne pas tout à fait le dos à son passé Death Metal, mais il simplifie sa formule, en allant directement à l’essentiel et va réussir le tour de force de se contenir tout du long, là où il aurait été tellement facile de répliquer un riff à la "Clouds". Mais "Wildhoney" est un album étonnant, qui commence de façon un brin agressive pour terminer dans la douceur, graduellement. Et dans les deux moitiés, le groupe touche souvent à l’exceptionnel.

Quand on écoute "Whatever That Hurts", on peut imaginer que TIAMAT cherche juste à alléger sa formule, mais "The Ar" nous fait douter, de façon irrésistible, avec ses chœurs féminins qui filent la chair de poule, son ralentissement brillant avant la reprise du thème pour un final éblouissant. Oh ! On peut dire que les instrumentaux plombent l’album, qu’il n’apportent rien, mais là encore, je ne suis pas entièrement d’accord, ils posent une ambiance que les morceaux, par la suite, respectent. Et quand on arrive aux moments de paix, comme "Do You Dream Of Me?" et "A Pocket Size Sun", le groupe nous amène ailleurs, sur des terres différentes, plus FLOYDiennes, la voix de Edlund, claire, ressemble un peu à celle traînante de Lou Reed et ce n’est que du bonheur.

Le gamin de seize ans qui était resté rêveur à force de faire tourner cet album en boucle a grandi. À présent, il s’ouvre une bouteille de bon vin quand il décide d’écouter ce disque. À l’heure où j’écris ces mots, je déguste un Mouton Cadet tout en laissant l’album me posséder, tournant en boucle. J’ai un sourire stupide sur le visage, mais cela n’est pas dû à l’alcool. Aussi mélancolique puisse être "Wildhoney", il me procure toujours une espèce de bonheur, un plaisir presque coupable qui me rappelle l’adolescence dans ce qu’elle avait de plus sympa. Mais adulte, les subtilités de cet opus sont encore plus délicieuses, plus jouissives, brillantes.

TIAMAT a réussi à faire quelque chose de rare : proposer un négatif – dans le sens photographique - de ce que fut "Clouds". Là où il y avait de la virulence, nous avons de la mélodie doucereuse, là où le chant se voulait volontiers guttural, il se fait plus mélodique, même si perfectible. Et surtout, avec le recul, on se rend compte que les Suédois étaient en avance sur leur temps, qu’ils avaient systématiquement un ou deux ans d’avance sur ce qui allait sortir après ce "Wildhoney" et cela se vérifie également au sujet de "Clouds". TIAMAT, à ce moment, est vraiment un groupe magnifique, où chaque album est un dépaysement.

Les années ont passé, "Wildhoney" est devenu un disque de chevet, le genre d’album vers lequel je reviens souvent, pour me nourrir de sa richesse, de son spleen délicat. L’opus suivent, "A Deeper Kind Of Slumber" sera encore différent, marquera encore un renouvellement et sera finalement moins bon, mais il permettra à TIAMAT de poursuivre sa marche en avant.

A lire aussi en DOOM DEATH :


ACID WITCH
Rot Among Us (2022)
Quand finalement la sorcellerie c'est sérieux.

(+ 1 kro-express)



ACID WITCH
Evil Sound Screamers (2017)
Pour tous ceux qui préfèrent Halloween à Noël !


Marquez et partagez



Par DARK BEAGLE




 
   POSSOPO

 
   AAARGH
   BIONIC2802
   DARK BEAGLE

 
   (4 chroniques)



- Johan Edlund (guitare, vocaux)
- Johnny Hagel (basse)
- Lars Skjöld (batterie)
- Magnus Sahlgren (guitare)
- Waldemar Sorychta (claviers)


1. Wildhoney
2. Whatever That Hurts
3. The Ar
4. 25th Floor
5. Gaia
6. Visionaire
7. Kaleidoscope
8. Do You Dream Of Me?
9. Planets
10. A Pocket Sized Sun



             



1999 - 2024 © Nightfall.fr V5.0_Slider - Comment Soutenir Nightfall ? - Nous contacter - Webdesign : Inox Prod