"Too Fast For Love" ou l'histoire naissante et déjà tellement saisissante du Crüe... Leathür records et tout le toutim... Et j'en ai un exemplaire, yes !!! Nikki, puis Tommy à la recherche de Vince puis de Mick... Quelle histoire, il n'y a qu'aux "statesses" qu'on ne voit ça. De la déchéance incarnée et quasi-inévitable au rêve hollywoodien...

Tout a été dit ou presque à propos de cette période et de la genèse de ce premier jet de sperme/coke/identité musicale maculée. J'aurais tué pour être né dans les bas quartiers de L.A. plutôt que mon Val d'Oise natal, mais la vie est ainsi faîte...
Avant la mondialisation et le star-système, Nikki était là, seul avec ses rêves de grandeur, d'ailleurs... Cet album est à son image à cette époque, pas fini, peu éduqué et plein d'énergie.

Dans ce bordel humain se distingue une musique, originale et personnelle tout en laissant voir ses influences au grand jour, il s'agit d'un 1er album rappelons le ! Des Kinks à Slade, le Glam anglais des grandes heures, cher à Sixx, tout est à ciel ouvert et tout s'éclaire...

Des titres heavy adolescents comme "Live Wire" et "Piece Of Your Action", candides et qui peuvent paraître risibles aujourd'hui, nous passons aisément et avec une transition toute naturelle à "On With The Show", "Merry Go Round And Round" et "Starry Eyes", qui semblent aussi bien écrites en 2015 qu'elles ne l'ont été en 1981. Ce n'est pas avec ce genre de retour vers le passé que je vais arrêter de boire, mais cela est une autre histoire...

De la distinction dans l'indifférence générale, le Crüe l'a fait... Et même si cet album souffre du temps et de certaines compositions figées irrémédiablement dans le passé, ("Come On And Dance"), c'est un premier album, avec toutes les meilleures qualités et les meilleurs défauts du monde, et c'est là l'essentiel pour moi. La vérité dans l'épreuve, dans l'adversité environnante. Des hommes à la destinée toute tracée des ponts d'autoroutes comme j'en ai vu, ils on su créer leur propre histoire, ne devant rien à personne.

C'est aussi ça l'amérique...