Cacophonous Records en ce temps-là détenait de sacrées emblématiques groupes mues par une originalité exceptionnelle au premier rang desquels (je vous épargne une liste à la Prévert disponible sur nombre des sites) se trouve les anglais de BAL-SAGOTH. Cette entité remarquable est née de l’esprit de son géniteur Byron Roberts, vocaliste et parolier et surtout écrivain à d’autres heures et conteur céleste de la saga BAL-SAGOTH. Peignant, à l’instar de OXIPLEGATZ, des histoires sci-Fi portées sur l’histoire de batailles épiques et cosmiques, de mondes stellaires et lointains, de montres en tous genres, de divinités crasses, de magie effrénée et de sorcellerie en tous genres, de géographie et de cosmologie inconnues…

Le trio que forme BAL-SAGOTH est parfaitement ficelé, Byron Roberts écrit les paroles et décrit le concept de chacune aux frères Madlings qui s’occupent des compositions. Les claviers orchestraux sont au centre des compositions et prennent toute la lumière de la scène sonore pour l’absorber. Et sur cet album, cadet d’une trilogie qui comprend "A Black Moon Broods Over Lemuria", et "Battle Magic" qui la termine, c’est à bord d’un vaisseau spatial que nous sommes emmenés pour apercevoir au plus près les guerres que se jouent les hommes en proie au pire combat célestes qu’ils soient. L’effusion des claviers et les qualités narratives de Byron forcent le respect et donne à "Starfire…" un côté majestueux et ensorcelant. On se laisse porter totalement par cette épopée musicale chapitrée aux rythmes variés et aux multiples incantations symphoniques. Ce voyage dure plus de cinquante minutes et ne saurait être écouté aléatoirement. C’est un tout indissociable, parfois indigeste, où quelques longueurs persistent, mais la qualité globale des compositions est fabuleuse et entraînantes. Lire les textes de Byron est une vraie expérience en soi mais écouter BAL-SAGOTH l’est également. Il y a du Speed dans ce Black Metal épique et ultra symphonique.

Produit en 1996, l’album a été brillamment remastérisé en 2016 pour ses vingt ans par Cacophonous. Je vous conseille cette dernière version pour profiter de l’éloquence des claviers et d’apprécier les lignes de guitare et le grain de Byron Roberts. Un album complexe mais fourmillant de détails et qui s’apprécie et se bonifie avec de la patience et de l’expérience hé !