J’ai découvert My DYING BRIDE avec cet album. Autant dire, que je n'ai jamais retrouvé par la suite dans la discographie des anglais l'atmosphère si particulière qui s'en dégage, et qui m'avait tant plu.
Des titres comme « The whore, the cook and the mother » et « Under your wings and into your arms" possèdent un charme évident. Le premier, qui avoisine les 12 minutes, est tout simplement monstrueux. Il y a là des riffs puissants, un chant plaintif, et ce long break mélancolique agrémenté d'extraits de voix trafiquées. Un authentique coup de maître. L'un comme l'autre, ont un certain aspect épique, qui m'interpellent.
Sur d'autres titres on retrouve ce côté sombre et torturé qui est toujours sous-jacent, ainsi que des plages bien lourdes et épaisses.
Mais elles sont beaucoup moins omniprésentes. « Heroin chic » représente une expérience étrange que l'on dirait échappée d'un cauchemar de Lalo Schiffrin, avec des éléments electro-jazzys et une voix féminine éthérée. « Apocalypse Woman » me fait penser à du MOONSPELL, période Irreligious.
Indéniablement,cette œuvre appartient plus à la sphère gothique qu'à celle du doom maudit coutumier des grands bretons. Là où règnent d'habitude le désespoir et la dépression, il semblerait qu'il existe quelque part, finalement, une raison d'espérer.
Ceux qui aiment écouter des albums qui sortent de l'ordinaire apprécieront sans doute 34,788%.