Dire que j'étais sceptique à l'annonce du nouvel opus d'ARCH ENEMY est un euphémisme, et ce, pour trois raisons :

1. L'album "Will To Power" m'avait refroidi après l'excellent "War Eternal". Quelques bons titres tout de même mais moins qualitatif que son prédécesseur.
2. On voit BEAUCOUP trop Alissa White-Gluz sur les réseaux sociaux. Guest par-ci, featuring par-là, forcing vegan pour emmerder le monde, bref difficile de la louper.
3. Le surnombre de titres sortis en single pour la promo de l'album. Ok je comprends l'intérêt, le père Amott a compris que ça permettait au public de connaître les chansons quand elles seront jouées en concert mais où est l'effet de surprise ? Je vous vois venir, personne ne m'oblige à les écouter et vous aurez raison.

Dans sa globalité, l'album s'écoute très facilement, peut-être un peu trop et on note une certaine facilité dans les compositions qui les rendent prévisibles. L'interlude "Mourning Star" et "Poisoned Arrow" par exemple sont assez convenues mais bizarrement, après une écoute entière, j'avais envie de le relancer.

"In The Eye Of The Storm" et sa rythmique bien lourde tue, "The Watcher" et sa mélodie épique fait mouche, la discrète "One Last Time", placée en fin d'opus qui me touche avec ses lignes de guitare est réussie ou encore le titre éponyme "Deceiver, Deceiver", pêchu à souhait qui aurait pu fonctionner à l'époque d'Angela Gossow.

Notons quand même qu'ARCH ENEMY tente des choses et après la chanson "No Reason To Believe" qui voyait l'apparition du chant clair sur l'album précédent, "Deceivers" ouvre les hostilités avec un titre contenant du chant clair et je dois dire que "Handshake With Hell" fonctionne plutôt bien, surtout sur le break où Alissa chante très bien.

En bref, malgré quelques titres en mode "pilotage automatique", "Deceivers" est un album homogène, solide et supérieur en tout point à "Will To Power". Je ne serais même pas contre une présence plus prononcée de chant clair si les compositions restent du même tonneau, alliant mélodie et agressivité. Une bonne surprise donc.

Note : 3,5 réhaussée à 4.