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HARD FM / A.O.R   |  STUDIO

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GHOST - Impera (2022)
Par T-RAY le 22 Mars 2022          Consultée 6714 fois

Le nouvel album de GHOST oblige à se replonger dans certains classiques. En particulier ceux qui ont fait le succès de ce que l'on appelait Hard FM en France, au risque d'écorcher les oreilles des défenseurs de l'AOR, tel que le genre est décrit dans le monde anglo-saxon. Car c'est bien de cette époque-là que se réclame "Impera", cinquième opus studio de Tobias Forge et de sa bande de goules. Après son usurpation du trône antipapal sur "Prequelle", le Cardinal Copia est devenu Papa Emeritus IV, signe que la trajectoire entamée à l'occasion du précédent longue-durée n'a pas été infléchie : c'est toujours vers le Hard Rock aux forts relents Pop que GHOST se dirige et c'est vers les parrains du genre, TOTO et BON JOVI en tête, que s'oriente le disque, traitement des guitares et des claviers compris. Sans déc', écoutez la mélodie d'intro au synthé de "Spillways" : c'est "Runaway" survitaminé !

Je laisserai le soin à la future kro-express de notre cher Dark Schneider de rappeler à quel point le début de cet album s'inspire des premières œuvres du beau Jon. Mais il faut se rendre à l'évidence : GHOST s'est abreuvé à l'aune des grands albums d'AOR du milieu des 80s et si cela peut rebuter encore plus ceux qui regrettent que la musique du groupe suédois se fasse de moins en moins Heavy d'un disque à l'autre (quoique les grattes de Fredrik Åkesson soient parfois bien Hard ici), force est de constater que cela réussit tout particulièrement à Tobias Forge. L'homme, qui n'a jamais caché son penchant pour ce que la Pop a de plus désinhibant - refrains fédérateurs, mélodies légères, chant et chœurs clairs, ballades sucrées - amène sa créature vers des territoires encore plus mainstream sans la moindre honte. Pourquoi faudrait-il y avoir de la honte à propulser autant de tubes radiophoniques dans les oreilles de ses fans, qui sont déjà transis quoi qu'il arrive ?

Même s'il s'en amuse encore dans ses paroles, Forge n'a plus rien à gagner à jouer les cartes de l'extrême ou de l'occulte pour sauver une face qu'il n'a de toute façon jamais perdue, pas même face à ses premières Nameless Ghouls ? Il n'a, au contraire, cessé de montrer son vrai visage d'album en album. Celui d'un faiseur de tubes tenant autant du Rock que de la Pop. Et des tubes, ce cinquième L.P. en regorge. Jusqu'à "Watcher In The Sky" inclus, GHOST balance hit sur hit sans coup férir. Le glorieux "Kaisarion" est si héroïque, avec ses claviers lumineux, qu'il pourrait être repris par GAMMA RAY, voire DRAGONFORCE en accéléré, et l'on croirait que la compo a été créé pour un combo de Power. "Spillways" est du BON JOVI pré "New Jersey" dans le texte. Quant à "Hunter's Moon", chroniqué plus en détail dans la section Singles en colonne de gauche, c'est une sucrerie dopée aux sonorités des années 80.

Mais GHOST ne fait pas que s'inspirer à fond des tendances Hard et Pop/Rock d'il y a trente-cinq ans. Il s'inspire également, et avec force, de… lui-même ! Façon de raccrocher subtilement les wagons de ce qu'il est aujourd'hui avec ce qu'il fut naguère, plusieurs morceaux se font l'écho des précédents ouvrages du groupe. L'insidieuse "Call Me Little Sunshine" rappelle ainsi par son tempo et sa montée en température les "Cirice" et "Majesty" de "Meliora", mais en plus efficace encore. Quant au musclé "Watcher In The Sky", titre le plus Heavy du disque, il a dans sa rythmique un petit (un gros !) quelque chose de "Year Zero", sans atteindre non plus le génie de ce dernier. Et sur ce cinquième album, GHOST montre qu'il sait toujours disséminer habilement des instrumentaux réussis en guise de respiration ("Dominion") ou de rampe de lancement ("Imperium", "Bite Of Passage"). Comme avant, quoi.

Passé "Dominion", le disque donne l'impression de s'affaiblir au premier abord. Mais la queue de la comète "Impera" est gorgée d'earworms, comme les appellent les Anglo-saxons : des morceaux qui, au départ, ne payent pas de mine mais s'ancrent dans le crâne jusqu'à ne plus vous lâcher. J'en ai encore une fois été victime, alors que je connais le talent de GHOST pour ça. De "Bon mais peut mieux faire et a mieux fait", mes premières écoutes se sont une nouvelle fois transformées, au bout de quelques tours supplémentaires, en "Ah oui, quand même, là je m'incline". "Twenties", en cela, est remarquable. Alors qu'on pouvait croire que "Dominion" sonnait la fin de la récré, Papa Emeritus IV nous plonge subitement et à grands coups de cuivres dans la fureur des Années Folles, avec l'esthétique industrielle et aliénante qui caractérisait des œuvres-clef de l'époque, "Metropolis" de Fritz Lang et "Les Temps Modernes" de Charlie Chaplin en tête.

Il y a un côté furieusement Art Déco dans l'esthétique visuelle de ce "Twenties" qui fait parfaitement écho à la pochette signée Zbigniew Bielak, déjà auteur d'un artwork similaire pour l"Alphaville" d'IMPERIAL TRIUMPHANT. Et le contraste est saisissant mais aussi très intéressant avec la power-ballade qui suit, "Darkness At The Heart Of My Love", douce mais sans être mielleuse. Et si "Griftwood", légèrement moins mémorable, en remet une bonne couche d'AOR ultra digeste, GHOST parvient à conclure sur une compo plus ambitieuse. Signe que Tobias Forge n'a pas abandonné l'idée d'éblouir avec autre chose que ses refrains et mélodies catchy as hell. "Respite On The Spitalfields" et ses presque sept minutes ne manque ni de l'un, ni de l'autre, mais brille aussi par son caractère plus progressif. Façon de rappeler que l'AOR qui inspire cet album a aussi été bâti sur des fondations Prog.

Cet ultime morceau est sans doute l'un des plus complexes titres finaux de la carrière de GHOST. Il prouve ainsi que la formation d'origine suédoise ne sacrifie pas sa prétention à séduire les vrais amateurs de Rock millésimé sur l'autel d'une Pop calibrée et radio friendly. Il y a toujours de vrais passionnés de Hard au sens large derrière les masques de goules - Tobias Forge en premier lieu - et c'est ce qui fait que la mayonnaise continue de prendre au fil des années. Même si le concept teinté de mystère et coloré Doom des débuts n'est plus au rendez-vous. Même si l'attraction du marketing a transformé le merch modeste du combo en véritable usine à goodies. Même si Papa Emeritus et ses sbires remplissent les plus grandes salles de concert dans le monde. Le fait que la musique de GHOST soit aujourd'hui calibrée pour les stades ne change rien à la sincérité de la démarche. Tant mieux si, à la fin, c'est le Rock avec un grand R qui triomphe. Qu'il soit Hard, Pop, Prog ou pas.

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   (4 chroniques)



- Papa Emeritus Iv (chant, basse)
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- Fredrik Åkesson (guitare)
- Martin Hederos (piano)
- Hux Nettermalm (batterie)


1. Imperium
2. Kaisarion
3. Spillways
4. Call Me Little Sunshine
5. Hunter's Moon
6. Watcher In The Sky
7. Dominion
8. Twenties
9. Darkness At The Heart Of My Love
10. Griftwood
11. Bite Of Passage
12. Respite On The Spitalfields



             



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