À chaque sortie des anglais, il faut terminer sa réflexion de la même façon, à savoir replacer le petit dernier dans la lignée ahurissante des sorties précédentes.
Évidemment, avec une moyenne d'âge autour de 65 ans, IRON MAIDEN est un fleuron de l'élite mondiale dans son genre. C'est indiscutable... et certainement pas le propos ici.

Avec "The Book Of Souls", Steve Harris et sa bande avaient réussi à me faire plaisir avec notamment ce "If Eternity Should Fall" qui n'a de cesse de m'enchanter depuis.
C'est donc l'esprit confiant que j'ai découvert l'artwork de ce "Senjutsu" inspiré par mon Japon tant chéri... bien que passablement vide au final quand d'autres évoquent une approche "minimaliste".

Mais l'affaire s'est rapidement corsée avec la découverte du premier single "The Writing Of The Wall", long, ennuyeux et répétitif, qu'un clip de fan tout juste sympa ne pourrait en rien sauver (soyons clair, ce n'est pas en reprenant les symboles des formidables artworks du passé que l'on peut attirer l'œil et l'oreille ici).
Le titre éponyme est fade et quelconque, "Stratego" sans imagination "Lost In A Lost World" vide, le "Xmen"/ pardon "Days Of Future Past" ouvre l'ennuyeux ventre mou avant "Darkest Hour" simplement présente pour citer "Wasting Love" à titre de comparaison, un appel d'air conséquent avant de découvrir un "Hell On Earth" qui vient clore sans grand intérêt... mis à part son refrain.

Mais dans cet océan de médiocrité, c'est assurément la piètre qualité de production qui me fait utiliser tous ces qualificatifs peu glorieux pour un tel monument qu'est IRON MAIDEN à mes yeux : le mix est décevant, la capture son semble d'une autre époque et la prestation globale des musiciens peu inspirée et inspirante. Même mon Bruce, chouchou parmi les chouchous, rentre dans le rang et ne nous gratifie pas de moments de bravoure.

"Senjutsu" est un album easy listening : il est très agréable en jardinant, en faisant une tâche quelconque. Il offre la possibilité de se bercer dans les sonorités nostalgiques d'un groupe mythique et fantastique.
Fan inconditionnel que je suis mais objectif devant l'éternel, il faut bien reconnaître que nos papys du Metal se sont pris les pieds dans le tapis avec cet album qui a finalement deux ans au compteur au moment de débarquer dans nos bacs.
Cet album manque de relief, de titres marquants et sa répétitivité excessive, comme la pratique METALLICA par exemple, a le don d'énerver.