Il y a des albums qui vous saisissent et ne vous lâchent plus. Des nouveautés qui, à un instant T, s'inscrivent dans votre moëlle épinière comme si elles avaient toujours fait partie de votre ADN. Il en va ainsi de The LIGHTBRINGER OF SWEDEN, one-man band fondé en 2017 par Lars Eng, et dont la première réalisation se révèle une incroyable réussite.

Entouré d'une équipe de compétents mercenaires (à noter que l'excellent chanteur Herbie Langhans est le seul non-suédois de la bande, rendant le nom du groupe quelque peu présomptueux), Lars Eng nous propose un Heavy Metal d'une intensité remarquable, qui sait se mettre au service des compositions, et n'a pas pour finalité quelque pédante surenchère. Non, "The Lightbringer Of Sweden" est un album qui sait frapper fort d'entrée, avec un titre agressif et rapide ("Fallen Angels"), et qui ose lui coller un titre lent et d'une intensité remarquable, à la limite de la power-ballad ("The Beast Inside Of Me", petit chef d'oeuvre en puissance). Herbie Langhans dont le talent n'est plus à démontrer (preuve en est faite sur le dernier FIREWIND), joue une grande part dans la qualité des morceaux proposés. Mais il y a derrière cet album un immense talent de composition, Lars Eng faisant sans cesse la chasse à la fioriture pour conserver l'essentiel, tant au niveau des arrangements que de l'interprétation.

On se retrouve ainsi avec un Heavy "brut" et rugueux, qui voit par conséquent ses mélodies fortes (elles sont nombreuses) parfaitement mises en valeur. L'intensité de "One By One" ne saurait laisser indifférent, de même que la puissance développée sur le speed "Into The Night" au feeling rappelant le HELLOWEEN des débuts. "Skeletor" enfonce le clou, voici le genre de titre qu'aurait pu interpréter DIO si ce dernier avait débuté sa carrière en 2010. Quel pied !

L'album se déroule ainsi, sans temps mort, et on a envie de remercier Lars Eng pour cette musique qui remet le Heavy Metal à sa bonne place. Varié et réussi de bout en bout, ce premier album est un véritable coup de maître. Puisse THE LIGHTBRINGER porter longtemps le flambeau !