Êtes-vous vraiment surpris de recevoir autant de « lumière » dans la tronche ? Pas moi.

ULCERATE avait déjà commencé à migrer vers le tunnel empli de lumière blanche sur "Vermis". C'était mon principal constat, à travers mon dithyrambe habituel sur son style absolument dantesque. Les Néo-zélandais évoluaient. Wow, verbe que je n'avais jusqu'alors jamais utilisé pour décrire leur boulot alambiqué.

Cet « adoucissement » s'est poursuivi pour le mieux, sans pleinement éclater, sur "Shrines Of Paralysis", autre monument occulte. Et que nous réserve le trio le plus talentueux de la planète Death pour tourner la nouvelle décennie ? Un disque des plus « ensoleillés », réchauffé par des éclairs argent perçant cette mer groovy en ébullition. Un disque qui assemble la violence contrôlée et la complexité scientifique qui nous plaisent tant chez ULCERATE, mais qui s'avère des plus accostables. Qui l'eut cru ?

C'est là toute la force de ce sixième skeud. Pour plusieurs, ce sera un renouveau, pour d'autres, une trahison. Pour moi, c'est une progression qui se poursuit. Après avoir touché la suffocante noirceur de l'âme durant de longues et dures années, les Néo-zélandais nous étouffent désormais avec des gants colorés. Sont-ils gentils pour autant ? Je le crois. Ceux qui en doutent découvrent ULCERATE sur le tard. Chanceux que vous êtes, vous avez du rattrapage sur la planche…