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DEATH/BLACK  |  STUDIO

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BEHEMOTH - I Loved You At Your Darkest (2018)
Par MEFISTO le 31 Octobre 2018          Consultée 7530 fois

OK, on a ri cet été quand le titre du onzième album de BEHEMOTH a été annoncé. "I Loved You At Your Darkest"...

Il fallait simplement alors Googler cette phrase pour comprendre que Nergal ne s'inspirait pas de sa dernière aventure d'un soir sado-masochiste. Quel manque de respect et de sérieux nous aurions témoigné à ce créateur de haut niveau, athée jusqu'à la moelle, défenseur de nos droits et libertés qui a vu la mort de près et en est ressorti grandi…

Eh non, pour comprendre ce titre anecdotique, il faudra encore une fois se référer à cette damnée religion catholique… En résumant grossièrement, ce passage nous apprend que le Christ nous aime parce qu'il a été témoin de nos péchés, nous, pauvres imparfaits condamnés à violer les règles établies. En ayant vu le pire de nous, il ne peut alors que nous apprécier tel que nous sommes. *Soupir*…

For i am Aurora's son
With no beginning, with no decline
Sabbath mater dolorosa
A progeny ov her lecherous cunt
Love me orgasmically
Fuck me ecstatically
Genetrix meretix
I pledge my heart to thee
I bow down devotedly


Aucune surprise pour ceux et celles qui suivent BEHEMOTH depuis longtemps, Nergal pourfend – sans aucune utilité apparente en 2018, je précise – les dogmes imposés et rabâchés par l'Église catholique. *Soupirs*. Cette énième messe noire met en scène les acteurs de soutien habituels comme Satan et compagnie, dont Bartzabel, avec ses ailes noires qui provoque les tempêtes.

Plusieurs groupes se sont inspirés des épîtres aux Romains, surtout du verset 5. Le dernier qui me vient à l'esprit est l'infâme MARDUK avec son inoubliable album "Rom 5:12". Ajoutons maintenant à cela l'Antéchrist par excellence, devenu curieusement populaire avec les années, le bien-nommé BEHEMOTH. Le metalleux Polonais le plus notoire, au grand dam de Peter et sa créature VADER, qui n'a jamais réussi à incarner le mal avec la même aura.

BEHEMOTH, l'aigle de la défiance, surplombe le pays de sa présence martiale et illuminée (allô "Breath Of The Wild" !) et trace un trait évident entre l'ordre établi et la volonté de déboulonner ces mythes et croyances détestables. BEHEMOTH demeure l'émissaire de la non-autorité auréolé d'une couverture internationale. Toutes les cultures peuvent s'approprier sa musique depuis "The Apostasy", album-pivot de sa disco. Cette pré-séance créative se poursuit sur "I Loved You At Your Darkest", les Polonais maniant habilement les influences euros, arabes et américaines, avec leur signature Death/Black burné. Délicatessen…

Ceci étant réglé… Quid de la muousik ?

Seth appuie de nouveau Nergal dans ses grattements infernaux, mais BEHEMOTH s'affiche de nouveau comme un trio, tel les trois pointes d'un trident pourfendant les tripes des infidèles… Nous devrons donc garder en tête que, comme dans des centaines de cas, le résultat sur cet album est lié à plus de bras que ceux du combo affiché devant les caméras.

"I Loved You At Your Darkest" est un condensé de tout ce que vous adorez chez BEHEMOTH, ça ne change pas. L'important pour moi était de constater où en était rendu Nergal dans son évolution poétique... La musique, c'est "tel que tel". C'est de qualité, l'intensité du maître de piste nous garantissant à chaque sortie un festin de riffs brûlants, d'exclamations et de dévastations déjà légendaires.

Je noterais simplement l'emploi des chœurs d'enfants sur l'intro et la puissante "God = Dog", signature selon moi de cet album. J'en déduis que si les nouvelles générations ne peuvent se débarrasser de l'ombre de Jésus-Christ, personne ne pourra. Nergal et ses pêcheurs se chargeront sans doute de briser une fois pour toutes chez nos lecteurs et auditeurs ces âneries gobées au fil des siècles.

Apprécions aussi l'ironie et la vision de Nergal, qui, en plus de dénoncer nos abus ("If Crucifixion Was Not Enough..."), arrive à demeurer réaliste et frondeur ("We Are The Next 1000 Years", suivie de la brillante outro "Coagvla", dont le titre n'augure rien de bon…). Bref, un autre pont doré est bâti entre la mollesse intellectuelle/morale et le gros bon sens et la science trop longtemps ignorés.

Cette cuvée 2018 des Polonais accote "The Satanist", en mariant les incantations plus solennelles aux massacres mélodiquement planifiés. On ne s'ennuie guère et, pour les aficionados, on nage en mer conquise depuis longtemps, alors tout est bien malsain qui finit bien.

Et, question ultime et légitime : est-ce que le maître a perdu de son lustre, de sa légitimité, après 11 albums ? NAN... L'humain n'a pas évolué à son plein potentiel, BEHEMOTH en profite...

Podium : (or) "God = Dog", (argent) "Bartzabel", (bronze) "Sabbath Mater".

Indice de violence : 3/5.

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   (4 chroniques)



- Nergal (chant, guitare)
- Inferno (batterie)
- Orion (basse)
- Seth (guitare)


1. Solve
2. Wolves Ov Siberia
3. God = Dog
4. Ecclesia Diabolica Catholica
5. Bartzabel
6. If Crucifixion Was Not Enough...
7. Angelvs Xiii
8. Sabbath Mater
9. Havohej Pantocrator
10. Rom 5:8
11. We Are The Next 1000 Years
12. Coagvla



             



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