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METAL-PROGRESSIF-EXTRÊME  |  STUDIO

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Metalhit
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1997 1 Eld
1998 1 Blodhemn
2000 1 Mardraum : Beyond The Withi...
2001 2 Monumension
2003 1 Below The Lights
2004 1 Isa
2006 1 Ruun
2008 1 Vertebrae
2010 Axioma Ethica Odini
2012 1 Riitiir
2015 1 In Times
2017 2 E
2020 1 Utgard
2023 Heimdal

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2011 The Sleeping Gods
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2023 Heimdal
 

- Style : A Forest Of Stars, Voluptas, NaÐra, Ihsahn, Bathory, Windir, Negură Bunget, Primordial
- Membre : Tartaros, Emperor, Skuggsjá, Drott, Blood Red Throne, Gehenna, BØrknÅgar, Audrey Horne, Demonaz, Trinacria, God Seed, Ov Hell, Red Harvest, Evig Natt, Thundra, Aura Noir, Djevel
 

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ENSLAVED - E (2017)
Par PERE FRANSOUA le 1er Mars 2018          Consultée 1474 fois

C’est une horreur de chroniquer ENSLAVED. On en est rendu à commenter les variantes de la recette parfaite, celle maintes fois pointée du doigt par Possopo, spectateurs d’une réussite de plus, tellement pleine de qualité que l’on se demande bien ce qui cloche.
Vous avez la chronique de Wën, il a tout à fait raison, "E" est une très belle offrande qui pêche juste par manque d’audace.

Alors on en viendrait à espérer que ça craque, que ça dérape, qu’il y ait une couille dans le potage.
En cela le départ d’Herbrand Larsen était une bonne nouvelle, l’occasion inespérée de changer de logiciel et de nous surprendre pour de vrai. Pourquoi ne pas laisser Grutle s’exprimer avec son chant grave comme sur "Monumension" !?
Alors oui, on se doutait qu’il fallait un remplaçant pour le live mais le recours à une copie quasi-carbone a stoppé net tout espoir révolutionnaire. Du gentil chant clair aussi caressant qu’avant, ni plus beau ni plus moche ni plus autre, merci bien.
J’aime bien me contredire immédiatement car un de mes titres favoris est "Feathers Of Eolh", entièrement chanté par Håkon Vinje. On aimera le contraste entre le mur de son et sa voix claire, entrecoupés de jolis passages très calmes et très seventies.

Il est devenu inconvenant de penser du mal de ENSLAVED. L’écrire c’est encore pire. C’est passer direct pour le gros Black-beauf de service. Sam Dunn aura beau affirmer que la troupe à Ivar est le climax du Metal Extrême intelligent et ouvert, je cherche la petite bête album après album.

Mince, quoi, on n'en peut plus du beau Prog.
Où est le dynamisme de "Vertebrae", l’accroche de "Isa", la force de "Axioma Ethica Odini" ? Car sur "E" même l’évidence Pop irrésistible qui rendait la guimauve "Riitiir" si bonne n’est plus là. On plane, certes agréablement, sur des plans répétés un peu trop longuement (pourtant je suis habitué au style Peersen qui fait durer les riffs depuis les démos). Les contrastes sont plus atténués, le méchant Metal encore plus dilué dans le gentil Prog, la lumière douce étouffe les ombres.

ENSLAVED fais-moi peur !
Voilà ce que je rêve en secret. Moins de caresses et plus de coups de marteaux, viking-moi la tronche, que tes drakkars sonores attaquent par surprise mon monastère.
En sale prof blasé j’attends que mon premier de la classe me surprenne.
Je suis prêt à la faute de goût, la mauvaise note, l’école buissonnière. Change un peu ton son de guitare à l’équilibre Black-Post-Prog-gaze trop parfait. Retrouve un peu de l’errance maladroite de ta première partie de carrière lorsque chaque disque était une exploration hasardeuse. Je sais pas moi, crotte.

Et là je te dis ça et toi tu me dégaines
"Djupet" en bonus, juste pour me faire fermer ma gueule. Oui c’est un gros pied pris, une bonne baffe, ça monte viscéralement comme "Clouds", c’est tout puissant comme un "Children Of The Grave" sous stéroïdes, c’est méchant, c’est lourd, c’est psyché-bizarre, c’est "Monumension" (vous avais-je dit que c’est mon préféré ?). Grutle grogne et marmonne, seul maître de ce titre sans sucre. Pourquoi d’ailleurs l’avoir gardé en seul bonus ? Sans lui, l’ensemble est moins fort.
Même chose avec "What Else Is Here" (qui conclut la version digipack) dont je crus naïvement qu’il était la prise de risque surprise tant attendue. Prise (de risque) non mais reprise oui, en l’occurrence celle d’un hit du célèbre groupe d’Electro norvégien RÖYKSOPP. Cela dit la reprise est fort bonne, elle ajoute une touche rétro de hit DEPECHE MODien, et conclut "E" avec fraîcheur.

Bref un très bon disque de plus, à la qualité indéniable, un travail inattaquable impossible à sous-noter. Le bluffant "Storm Son" est une ouverture qui a de l’envergure, "Hiindsiight" est bien sympathique avec sa belle alternance entre pesanteur et légèreté (surligné par un saxo libre). Du pur ENSLAVED sur "Sacred Horse", peut-être le meilleur de la galette, avec de bonnes idées (solo de clavier vintage, final à la WARDRUNA).

Avec sa bonhomie certaine (et en prenant en compte ses deux bonus indispensables), comme pour mon camarade Wën, "E" m’est déjà plus attachant, et plaisant, que "In Times".

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Par MEFISTO




 
   WËN

 
   MEFISTO
   PERE FRANSOUA

 
   (3 chroniques)



- Grutle Kjellson (chant, basse)
- Håkon Vinje (chant, claviers)
- Ivar Bjørnson (guitare, chœurs)
- Arve Isdal (guitare)
- Cato Bekkevold (batterie)
- Einar Selvik (invité, chœurs #6)
- Kjetil Møster (invité, saxophone #6)
- Daniel Måge (invité, flûte #5)


1. Storm Son
2. The River's Mouth
3. Sacred Horse
4. Axis Of The Worlds
5. Feathers Of Eolh
6. Hiindsiight



             



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