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BLACK SYMPHONIQUE  |  STUDIO

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LIMBONIC ART - Spectre Abysm (2017)
Par MEFISTO le 5 Août 2017          Consultée 3430 fois

C'est avec le cœur gros et un certain sens de la pitié que j'écoutais "Phantasmagoria" il y a déjà sept ans. Daemon, de son vrai nom Vidar Jensen, encaissait le second départ de Morfeus et s'occupait désormais seul de la créature norvégienne LIMBONIC ART, ce combo Black Sympho aux tendances Electro et à l'aura psychédélique qui a toujours fasciné et rebuté une tonne de metalleux. Il remet le couvert en 2017 avec "Spectre Abysm", un titre complètement nul qui me rappelle les mauvaises impressions que "Phantasmagoria" a laissées dans mon humble conscience.

Donc, quand on pense au Black de LIMBONIC ART, on a les mots bidouillages, synthé et bizarrerie en tête, n'est-ce pas ? Tout un cocktail qui nous renvoie au début des années 2000 quand des leaders de la scène norvégienne comme ENSLAVED opéraient ce virage expérimental avec des albums cultes comme "Monumension" et "Below The Lights". Même le grand EMPEROR a sorti en 2001 son chant du cygne, l'incomparable "Prometheus", devant la tronche ébahie des fans. Que faisaient Daemon et Morfeus pendant ce temps ? Ils roulaient leur bosse, en groupe de second plan qu'ils ont toujours été, même si leurs premiers maléfices ont frappé un grand coup dans la communauté.

"Spectre Abysm" sonne donc inévitablement rétro avec un grand R. C'est absolument impossible que Daemon, à ce stade hyper avancé de sa carrière, révolutionne la formule. La batterie, toujours aussi ridicule, on n'en parle pas. Le synthé, classique et révolutionnaire à sa manière chez LIMBONIC, est OK. Ce qui retient l'attention sur ce skeud sont surtout les riffs que Daemon a sorti de je ne sais où en début d'album. Certes, on ne revient pas vingt ans en arrière aux trouvailles inspirées de "Moon In The Scorpio", mais merde, je dois avouer que le Norvégien, outre sa boîte à rythmes de merde et son chant approximatif, a su m'accrocher suffisamment avec des titres tels que "Demonic Resurrection", qui assomme l'auditeur dès le départ avec une forêt touffue d'idées, ainsi que "Ethereal Traveller" et "Omega Doom" et leur mélodie aux notes curieuses rejoignant la personnalité LIMBONIC ARTienne.

Là où ça se gâte, c'est quand Daemon ressent l'irrépressible besoin de nous foutre des pièces inutiles dans les pattes, telles que "Requiem Sempiternam", comme si on avait besoin d'un interlude, ou "Triumph Of Sacrilege", convenu comme la mort et l'incompréhensible "Disciplina Arcani", espèce d'exercice de style foireux à cheval entre l'instrumentale et la procession démonique engraissée aux incantations grotesques. Même la clôture "Through The Vast Profundity Obscure" est très ordinaire. Bref, après un début d'album canon, Daemon perce un trou ÉNORME en seconde moitié de "Spectre Abysm", 21 minutes de foutoir total qui n'auraient jamais dû exister et qui, quand on a kiffé le trio de départ, nous semble une éternité. Quelle antithèse désagréable, "Spectre Abysm", ce cul de jatte ! ! Un des pires flops de tracklist de l'histoire ! Et ça coûtera cher à LIMBONIC, qui a erré une moitié d'horloge malchanceux dans les limbes de l'oubli…

Heureusement, les trois autres morceaux sont de haut niveau et arrivent à sauver la galette de la noyade. Mais je vous avertis : si vous désirez que "Spectre Abyss" ne devienne pas LA déception Black Sympho de votre année, sautez les plages 4 à 7 et considérez ce huitième album comme un festin de 26 minutes seulement divisé en trois plats presque somptueux.

Divertissant, pas du tout moderne, entraînant 43% du temps, "Spectre Abyss" est loin de la réussite de l'année et confirme cruellement qu'on aurait eu toutes les raisons de penser que LIMBONIC ART aurait dû rester au tapis il y a plus de dix ans.

Effort honnête, donc, mais bordel, quand on prend un minimum de recul, LIMBONIC ART n'a pratiquement plus sa place dans notre monde.

Podium : (or) "Demonic Resurrection", (argent) "Omega Doom", (bronze) "Ethereal Traveller".

Indice de violence : 3/5.

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- Vidar 'daemon' Jensen (tout)


1. Demonic Resurrection
2. Ethereal Traveller
3. Omega Doom
4. Requiem Sempiternam
5. Triumph Of Sacrilege
6. Disciplina Arcani
7. Through The Vast Profundity Obscure



             



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