À la base j'avais rencard avec une grande blonde une peu froide mais je suis finalement reparti avec sa copine, la p'tite brune un peu plus boulote mais terriblement plus avenante...

Car en me rendant au Download Festival pour enfin voir les GUNS N'ROSES (plus de vingt-cinq ans après les avoir découverts), j'avoue que je m'attendais vraiment à en prendre plein les yeux et les oreilles pendant un concert épique de trois heures et demies. Pourtant, en plus d'être franchement déçu devant la prestation d'Axl Rose, de regarder ma montre à de nombreuses reprises et de me dire que "bordel je ferais mieux de partir un peu avant la fin sinon ça va être un bazar monstre pour sortir du parking" (pas bien, je sais), je ne m'attendais vraiment pas à ressortir de cette journée avec comme meilleurs souvenirs les mélodies entêtantes issues du groupe traînant ses guêtres un peu plus tôt sur la "Mainstage" : VOLBEAT.

Ne parlons pas de coup de foudre non plus, ma première écoute distraite du disque, dès le lendemain du concert, fut décevante suite à l'absence de cette sensation unique du live que vous ressentez dans votre poitrine... Vous savez ce claquement de batterie et ce ronronnement de basse qui irradie votre corps et vous font vivre intensément la musique au lieu de juste la laisser se faufiler avec consentement dans vos oreilles. Non, c'est en se posant et dans de bonnes conditions sonores que j'ai (re)pris mon pied.

Certes, les gimmicks de crooner de Poulsen peuvent agacer et le côté trop mainsteam rendant le disque trop prévisible ou trop "américain" comme dirait Jeff Kanji décevront peut-être les fans de la première heure. Également à l'instar de mon illustre collègue, je le trouve trop gentillet ce disque, ça manque de riffs et de puissance... C'est cependant compensé par des refrains ultra-efficaces, quelques soli pas dégueu et cette succession de titres entraînants, sans prétention mais qui, comme lors du concert, me restent en tête un bon moment, preuve de leur efficacité.

Parmi ceux-là, je détacherais du lot les excellentissimes "For Evigt" (et son surprenant refrain en danois), la doublette "Goodbye Forever" et "Seal The Deal" sans oublier le Pop Punk à roulette de "Black Rose" (avec Danko Jones en guest). Ce dernier titre montre d'ailleurs la facette plus Punk du groupe qui m'avait intriguée en les voyant sur scène... Étonnant qu'un groupe ayant comme influences Elvis PRESLEY, Johnny CASH et METALLICA puisse parfois sonner comme du GREEN DAY avec des couilles et du charisme en plus, ainsi qu'un chanteur qui n'a pas oublié de retirer sons chewing-gum avant de prendre le micro (et fait pas la tronche, Billie Joe, sinon je parle du eye-liner).

Bref du Metal, du Rock, un peu de Punk, une touche de Folk et du fun à profusion, ce "Seal The Deal & Let's Boogie" n'est peut-être pas le meilleur album du groupe mais il est toutefois mon ticket d'entrée pour VOLBEAT et de ce fait, gardera longtemps une saveur particulière... assurément le goût de la découverte.

Note : 3,5/5.