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BRUTAL DEATH SYMPHO  |  STUDIO

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FLESHGOD APOCALYPSE - King (2016)
Par MEFISTO le 18 Janvier 2016          Consultée 9130 fois

Le batteur Francesco Paoli a effectué une curieuse déclaration pour promouvoir ce quatrième album des Italiens. Il a dit en somme que le groupe avait décidé de prendre plus de temps en studio (quelques mois de plus, à peine) avant de sortir "King", question d'offrir de la qualité à ses fans. Il insistait alors sur le mot qualité, prétextant que c'était ce que les auditeurs désiraient avant tout.

Vrai. Et avec "Labyrinth", bien que les critiques aient été très généreuses, le quintette avait raté la cible. Trop véloce, trop gros, trop boosté, trop hollywoodien. Vous savez que l'album a été passé à la trappe sur NIME et c'était pas volé. Il fallait voir derrière ce voile de smog avec lequel les Italiens nous avait bourré la gueule au soufflet. Il fallait prendre du recul et comparer ce grand gâchis sans âme avec les réussites précédentes, qui alliaient qualité de composition, brutalité légitime et organique (pas magiquement sur-stimulée en studio) et orchestrations passionnantes, dont le rôle de soutien flirtait avec la tête d'affiche.

C'est ainsi avec une crainte malsaine que j'écoutai ce "King" pour la première fois, alors que la saloperie de neige prenait sa place sur le trône. Mon collègue Metalomane m'avait toutefois averti que l'album était pas mal, alors c'est un peu moins effrayé que j'ai découvert cette puissante offrande de FLESHGOD APOCALYPSE.

Le bougre, il avait raison. C'est même excellent.

Premier constat : FLESHGOD APOCALYPSE a pris une décision cruciale en virant son producteur Stefano Morabito, qui avait réalisé toutes ses sorties précédentes. La venue du légendaire Jens Bogren, couplée à la profondeur des compositions, nous prouve que les Italiens s'étaient véritablement perdus dans le "Labyrinth" et qu'ils s'en sont enfin extirpés. Aussi cela me fait-il hurler de rire de lire certaines critiques, qui prétendent que "King" est une suite logique à ce coup d'épée dans l'eau. Nous nageons dans des eaux totalement différentes, suffit de connaître le groupe le moindrement.

Deuxième constat : Paoli nous a prévenus que le groupe n'a pas hésité à prendre son temps, cette fois. Et ça s'entend illico ; moins de fioritures aux manettes, plus d'ambiances, de variations de tempos, de riffs et mélodies marquants, les orchestrations ne supplantent pas la machine de guerre et, comble du bonheur, on ne grimace pas tout du long en se demandant si on se fout de nous avec un électron libre absolument indigeste et incontrôlable. "King", c'est un peu, beaucoup, à la folie, FLESHGOD APOCALYPSE qui retrouve la route enflammée qu'il consume depuis ses débuts pas trop modestes. C'est surtout la preuve que le plus excité des extrémistes peut trouver le juste milieu pour ne pas(plus) écœurer ses fidèles. Il y a donc plus de chances qu'on se soumette à son autorité. Oui, FA a trouvé l'équilibre.

Troisième constat : trouver l'équilibre n'est pas signe de faiblesse. N'allons pas croire que FA est devenu pépère, même s'il ralentit clairement la cadence ! Les Italiens sont aussi violents qu'avant, à la différence que cette brutalité est canalisée, dosée, mieux redistribuée pour créer une multitude de moments-clés pendant 57 minutes bien tassées. L'électrisant quintette a réussi à dresser une tracklist parfaite (préférence pour la deuxième moitié), qui nous fait passer d'un extrême à l'autre. Si on isole l'intro et la classique conclusion au piano, il nous reste dix pièces à gober. Parmi celles-ci, deux ressortent du lot en raison de la présence salutaire de la soprano Veronica Bordacchini, une invitée à laquelle nous sommes désormais habitués. "Paramour", qui agit comme un interlude, lui est totalement consacrée. Et sur la mid-tempo "Syphilis", elle vole la vedette sur le poignant et grandiloquent refrain. Un morceau atypique chez FA, qui prouve hors de tout doute que le groupe est prêt à s'émanciper.

Quatrième constat : FLESHGOD est plus effrayant que jamais. Même si on nous partage quelques impressions de vulnérable royauté sur cet album-concept, que le chant clair est hyper assidu et que la mitraillette crache moins de glands à la minute, il est clair que le groupe est plus menaçant qu'avant. "Mitra" en est la preuve ultime… Il n'y a rien comme une colère contenue qui sort des tripes par secousses. Au lieu de nous inonder de fiel sans réfléchir, les Italiens se servent de tous leurs atouts pour créer des ambiances cauchemardesques sur tous les fronts. Que la machine s'emballe ou qu'elle tourne tranquillement le couteau dans la plaie, on est mûr pour une panoplie de trouvailles surprenantes. Citons notamment l'osmose des mélodies, des chœurs et des orchestrations, dont la charge émotionnelle atteint souvent des sommets inégalés chez FA, comme sur "Cold As Perfection". Et pas nécessairement que sur les refrains, ce qui montre que le groupe a été capable de casser le moule, tout en poursuivant la bardasse qui l'a rendu célèbre.

Et à cette enseigne, le premier extrait "The Fool" n'est qu'une mise en bouche, qui par contre étale les charmes macabres des Ritals couverts de suie. Vous êtes mûrs pour davantage d'uppercuts, dont la précision et la puissance vous foutront de longs mois dans les pommes. Le podium vous fournira "the échantillon". Rarement a-t-on entendu un album de FA procurant autant de munitions pour l'avenir. Vous ne partirez pas à la guerre seulement avec votre slip…

Cinquième constat : cette chronique commence à être longue. Alors je dirais simplement que…

…l'heure est aux retrouvailles. L'heure est aux festivités. L'heure est au pardon. Bienvenue à nouveau dans le cercle des maîtres, FLESHGOD APOCALYPSE, le cercle des rois.

Podium : (or) "Cold As Perfection", (argent) "Syphilis", (bronze) "And The Vulture Beholds".

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   (2 chroniques)



- Francesco Ferrini (piano, orchestrations)
- Cristiano Trionfera (guitare)
- Tommaso Riccardi (guitare, chant)
- Francesco Paoli (batterie, guitare)
- Paolo Rossi (basse, chant clair)


1. Marche Royale
2. In Aeternum
3. Healing Through War
4. The Fool
5. Cold As Perfection
6. Mitra
7. Paramour (die Leidenschaft Bringt Leiden)
8. And The Vulture Beholds
9. Gravity
10. A Million Deaths
11. Syphilis
12. King



             



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