Ce papier émane d'un état d'âme d'administrateur de Nightfall. Comme vous le savez, nous vous proposons au travers du bandeau au-dessus des dernières chroniques parues des Titres Du Jour, destinés à égayer vos lectures ou vous faire découvrir ou redécouvrir nos petites perles personnelles. Il se trouve que Nightfall est l'un des plus vieux webzines français, et le faire tourner avec les exigences d'un Net qui évolue à une allure dramatique peut parfois être une gageure, parlez-en à Bast pour voir.

Il se trouve que cette rubrique est la dernière en date à avoir été développée par le Maître et qu'elle connaît parfois quelques petits bugs. Et il se trouve que l'un des titres du jour de Positron, remonte régulièrement, m'obligeant à vérifier s'il ne redirige pas vers un lien mort.

Il s'avère que ce n'est pas le cas, mais depuis au moins trois ans, j'ai régulièrement le premier accord des trombones de "Furvent" de BAGARRE GÉNÉRALE qui se lance. Cette fois-ci je me suis dit : allez, prends le temps d'écouter (le bestiau tape au-delà des seize minutes).

Et j'ai bien fait. Car ce "Furvent" est incontestablement la pièce-maîtresse de " Year Of No Light Vs Bagarre Générale", davantage une œuvre collaborative qu'un split. Si l'on faisait du trombone un instrument Metal ? Mais pardi voilà une bonne idée. Son timbre riche et noble guide ce mastodonte tantôt Doom tantôt Black avec un soin particulier apporté aux nuances et aux ambiances. Entièrement instrumental, comme les deux autres titres par ailleurs, il s'apparente davantage à une musique de film (mais alors dark le film hein) avec ces percussions réchappées de l'écriture la plus préhistorique de Basil POLEDOURIS. On part en voyage, et le temps s'arrête, alors que "Furvent" fait défiler les minutes.

On dit souvent que le réputé YEAR OF NO LIGHT se fait éclipser par le créateur de "Tohu-Bohu" sur cette œuvre. Je ne dirais vraiment pas ça. À noter que ma seule connaissance de YEAR OF NO LIGHT se limitait jusque là à une écoute de "Tocsin" en 2013, bien vendu par notre Wën alors travailleur-réfugié dans la région bordelaise, où la popularité du combo Post Metal était déjà établie. Autant vous dire que j'ai eu la sensation de prendre une putain de claque avec le riff des profondeurs terrestres de "Sar-Ha-Olam" et que j'ai été emporté par le talent de YEAR OF NO LIGHT. On y retrouve ces fameux cuivres qui jalonnent " Year Of No Light Vs Bagarre Générale" allié à la basse de YEAR OF NO LIGHT, et il faut reconnaître que les deux conjugués ça décolle le papier.

Quant à la pièce collaborative entre les deux formations, elle montre bien les accointances entre les deux, puisque la puissance de l'un profite du Doom cinématographique de l'autre. Pourtant, je ne rentre pas aussi bien dedans. Ne nous méprenons pas, ça reste du bon, mais cerné par du meilleur voire de l'excellent pour "Furvent". J'aime les EPs mais je suis rarement ce genre de collaboration, sans raison particulière d'ailleurs, et bien dire que c'est grâce à Nightfall que j'aurai découvert cette perle instrumentale (et oui, c'est écrit tel quel, et le chant ne manquera à personne ici).