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BLACK ATMO PSYCHÉ  |  STUDIO

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A FOREST OF STARS - Beware The Sword You Cannot See (2015)
Par MEFISTO le 30 Mars 2015          Consultée 6334 fois

Le voilà enfin, "Beware The Sword You Cannot See", successeur d'un de mes albums de référence, "Shadowplay For Yesterday", une galette qui m'a profondément touché, bouleversé même. Je ne m'en suis pas encore remis, alors imaginez-moi me replonger dans le monde caustique, ténébreux, théâtral et mélancolique d'AFOS…

C'était comme si j'avais une patate chaude dans les mains et que je devais jongler avec pour ne pas me brûler. À force de la balancer dans les airs, elle a heureusement refroidi et j'ai pu la sortir du papier alu, de son emballage scintillant, pour explorer ses tripes, quitte à me faire mal encore.

Mon impression ? Un album de référence est ardemment délogeable quand il a marqué autant sa victime, alors qui sait si mon enthousiasme envers "Beware" en souffre ou si, bêtement, les Anglais n'ont pas accompli un deuxième miracle de suite ! Honnêtement, on n'est pas loin d'une autre extraordinaire prestation avec ce quatrième album. La production est parfaite, le style d'AFOS coagule parfaitement, le combo est soudé et atteint déjà un niveau de maturité évident. Il est touché par une grâce peu commune.

Pour le concept, car il y en a toujours un avec nos Victoriens préférés, on nous parle de victimisation et de combat contre l'abus, même si cela ne vaut pas toujours la peine de se battre. Est-ce de l'esclavage, de l'espoir naïf filtrant d'une cause perdue ? Je n'ose trop extrapoler sur la philosophie des paroles ou des objectifs du groupe, disons seulement que sa musique mélancolique se prête bien à ce genre de narration aux teintes foncées, mais lumineuses. Regardez le génialissime clip de "Drawing Down The Rain" et vous verrez… Ça vous aidera aussi à mieux entrer dans cet univers si particulier que tresse AFOS.

On nage d'ailleurs toujours en mer psychédélique, dans une ère révolue inspirant le septuor depuis le début : l'époque victorienne et sa grande classe, son extravagance et son sérieux entremêlés. AFOS nous gâte pour la quatrième fois d'un concert magnifique où le Black Atmo se réchauffe auprès des guitares mélodieuses, des atmosphères bienveillantes et fantomatiques coulant du synthé, de ce violon omniprésent qui fait rêver et de cette flûte nous ramenant dans le Prog des années 70, de ce chanteur-narrateur complètement barjot et des percussions ratissant large. Une alliance déjà vue, mais jamais entendue de cette manière. Une alliance de laquelle naissent des passages hyper violents à la double pédale furieuse et aux riffs assassins, ou des morceaux aériens et intimistes.

Cette dichotomie, cœur de l'œuvre d'AFOS, de son succès, remporte encore une fois la palme, les éloges les plus ostentatoires. C'est fascinant d'entendre la variété dont est capable de faire preuve le groupe dans une même pièce, la facilité avec laquelle on passe du nord au sud sans souffrir de décalage tellement les Anglais savent comment gérer les turbulences. C'est ainsi sur les cinq premières pistes, de gros pavés bourrés à-ras-bord de trouvailles d'une immense beauté frôlant parfois la démesure. Les deux premières places du podium en particulier, mais ne vous fiez pas uniquement à cela, car cette moitié de skeud est mirobolante, je vous avertis.

Là où j'ai un peu plus de difficulté est en seconde moitié, avec "Pawn On The Universal Chessboard", divisée en six parties distinctes. J'ai beaucoup moins accroché, surtout au long prélude qui nous amène à la tempête de riffs "Lowly Worm". AFOS se la joue plus tranquille, exploite au maximum ses instruments plus doucereux, dont la sèche et la superbe voix de Katheryne. J'ai cru entendre des influences PINK FLOYDiennes aussi, ce qui n'est pas à dénigrer. Bien entendu, vous apprécierez les soubresauts de cette longue pièce à six bras, qui lorsqu'elle s'emballe, nous offre de bons moments. Et que dire de la finale, "Let There Be No Light", qui m'a rappelé les derniers instants de l'album précédent, qui s'achevait aussi sur des notes plus tendres, question de nous quitter en nous abandonnant sur un nuage…

Alors, après toutes ces émotions, que reste-t-il à dire ? Est-ce que j'ai agrandi la brèche qu'AFOS avait créée en moi ? Je ne saurais dire, mais une chose est certaine : elle ne l'a pas refermée, ce qui est l'essentiel. Cette musique, mes amis, ne déçoit personne, elle est livrée avec trop de talent et d'audace.

Un chouia moins spectaculaire pour mon goût que "A Shadowplay For Yesterday", mais une autre satanée réussite pour les Anglais les plus originaux de la planète Metal. Un objet à vous procurer, comme les trois albums précédents !

Un très gros 4 qui a envie de prendre une autre bouchée !

Avis aux collectionneurs : le E.P de trois morceaux "Valley Of Desolation" est aussi dispo dans une version boxset.

Podium : (or) "Hive Mindless", (argent) "Drawing Down The Rain", (bronze) "Part V: Lowly Worm".

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Par MEFISTO




 
   MEFISTO

 
   PERE FRANSOUA

 
   (2 chroniques)



- Mr. T.s. Kettleburner (chant, guitare)
- Mister Curse (chant)
- Katheryne, Queen Of The Ghosts (violon, flûte, chant)
- The Gentleman (synthé, percussion)
- Mr. Titus Lungbutter (basse)
- Mr. John 'the Resurrectionist' Bishop (batterie)
- Mr William Wight-barrow (guitare)


1. Drawing Down The Rain
2. Hive Mindless
3. A Blaze Of Hammers
4. Virtus Sola Invicta
5. Proboscis Master Versus The Powdered Seraphs
6. Pawn On The Universal Chessboard
7. Part I: Mindslide
8. Part Ii: Have You Got A Light, Boy?
9. Part Iii: Perdurabo
10. Part Iv: An Automaton Adrift
11. Part V: Lowly Worm
12. Part Vi: Let There Be No Light



             



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