Le problème des albums-référence, c'est que tous leurs successeurs sont naturellement mis en perspective face à ces opus-étalons qui peuvent jalonner la carrière d'un artiste chanceux. Pour ASTRAL DOORS, l'album indispensable porte le nom de "Evil Is Forever". Paru en 2005, cet opus reste le plus abouti et le plus intéressant de la bande à Nils Patrick Johansson. Depuis, la carrière du groupe ressemble essentiellement à une longue descente vers la deuxième (qui a dit troisième ?) division du Heavy, et une baisse en popularité qui l'empêche de tourner de manière satisfaisante pour promouvoir sa musique.

"Notes From The Shadows" ne changera pas la donne. 3 ans après le très moyen "Jerusalem", le groupe tente de proposer un album varié, infusant ses influences Heavy dans un Hard Rock plus mélodique et traditionnel ("Desert Nights", "In The Name of Rock") qui peine à se faire inspiré et convaincant, la faute à des mélodies réchauffées et des rythmiques lénifiantes qui endorment plus qu'elle n'attisent l'intérêt.

On se satisfait des quelques morceaux qui, sans sortir des sentiers balisés, frappent juste et fort, à l'image de "The Last Temptation Of Christ" ou de "Shadowchaser" et ses ambiances à mi-chemin entre WHITESNAKE et DEEP PURPLE, qui fonctionne plutôt bien. Pour le reste, on préférera plutôt écouter cet excellent chanteur qu'est Nils Patrick Johansson dans CIVIL WAR, dont les compositions sont autrement plus intéressantes.