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HARD-POP-PROG BAROQUE  |  STUDIO

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1973 Queen
  At The Bbc
1974 Queen Ii
  Sheer Heart Attack
1975 A Night At The Opera
1976 A Day At The Races
1977 News Of The World
1978 Jazz
1979 Live Killers
1980 The Game
  Flash Gordon
1982 Queen On Fire - Live At ...
  Hot Space
1984 The Works
1986 A Kind Of Magic
  Live At Wembley Stadium
1989 The Miracle
1991 Innuendo
1995 Made In Heaven
2002 The Queen Symphony - Tol...
2005 Return Of The Champions
  Killer Queen : A Tribute...
2008 The Cosmos Rocks
2009 Live In Ukraine
2014 Live At The Rainbow '74
2015 A Night At The Odeon
2018 Bohemian Rhapsody : The ...
2019 Bohemian Rhapsody
 

- Style : Tin Machine, Jim Steinman, Styx, Wild Horses, Slade, Meat Loaf, Rush, Magnum, Sweet, The Darkness
- Membre : Rock Aid Armenia, Film
- Style + Membre : Queen + Adam Lambert, Brian May, Smile, Queen + Paul Rodgers
 

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QUEEN - Queen I (1973)
Par JEFF KANJI le 18 Avril 2012          Consultée 15587 fois

Je voudrais en introduction remercier FENRYL publiquement de m’avoir laissé l’opportunité de réécrire cette chronique, ainsi que celles des petits rejetons qu’enfantera la Reine au cours de son long règne. I Want It All!!! ("The Miracle" - 1989). Il me fait l’immense cadeau de donner à un nouveau venu un projet qu’il avait lui-même entamé.

Mais revenons en arrière. Réglons notre DeLorean sur 1971. À cette époque, c’est l’effervescence culturelle en Angleterre. La folle période de prospérité et de créativité des sixties a eu un impact fort sur le Rock qui a commencé sa mutation sous les doigts de Jimi Hendrix et de Jeff Beck. Les premiers géants du Hard Rock émergent (BLUE CHEER, BUDGIE, IRON BUTTERFLY, puis LED ZEPPELIN, DEEP PURPLE, BLACK SABBATH). C’est donc dans le Swinging London que se rencontrent d’abord Brian Harold May et Roger Meddows-Taylor, au sein de SMILE avec qui ils ont obtenu un premier contrat discographique qui s’est soldé par un échec ("Earth") mais qui permettait d’entrevoir le potentiel créatif et sonore des deux larrons. Un jeune original, Farrokh Bulsara, qui se fait déjà appeler Freddie, baigne dans le milieu artistique et vient d’être diplômé du Ealing College. Il est souvent présent aux concerts de SMILE et il a déjà la conviction de pouvoir emmener la bande beaucoup plus loin. Lorsque le bassiste-chanteur Tim Staffell quitte SMILE, Freddie parvient à convaincre le batteur et le guitariste perplexes mais curieux de continuer la route ensemble. Il dessine le célèbre logo de cette nouvelle entité qu’il renomme QUEEN et les trois recrutent, après quelques déconvenues, un étudiant en électronique doublé d’un formidable bassiste : John Deacon.

Ces quatre-là commencent une aventure humaine et artistique sans équivalent dans l’Histoire de la musique contemporaine. Très vite, il est convenu qu’il n’y aurait pas de place pour la demi-mesure dans quelque domaine que ce soit, et le groupe va peaufiner son art jusque dans les moindres détails pendant quasiment trois ans. Et c’est en 1973 que le groupe pose ses fondations. L’alchimie et l’identité si particulière de QUEEN est évidente dès les premières mesures de "Keep Yourself Alive", dont le single ne rencontrera hélas pas le succès. Les harmonies vocales travaillées, la guitare de Brian May qui tisse des textures sonores uniques, le "Sonic Volcano" (surnom donné à la section rythmique d’un batteur à la fois efficace, dynamique et volubile (Roger) et d’un bassiste au groove inné et au lyrisme mélodique qui se développera au fil des ans (John)), un vocaliste extravagant aux capacités vocales hors-normes : le puzzle est complet.

La qualité de ce premier opus est bluffante, eu égard au soin apporté à lustrer chaque joyau au cours des dernières années. L’album est parfaitement équilibré entre compos foncièrement Hard et tirant sur le Progressif (Brian May) et les structures plus éclatées et emphatiques de Freddie qui désormais se fait appeler Mercury (en référence aux paroles de "My Fairy King" : "Mother Mercury, look what they’ve done to me"). La jolie "Doin’ Alright", issue de l’époque SMILE, après une première partie calme en piano-voix, nous emmène sur des terres plus acoustiques et légères avant une déflagration de fuzz délivré par la Red Special (1) de Brian May. Les chœurs grandiloquents nous ramènent à l’ambiance intimiste de départ. Une nouvelle démonstration de maîtrise que l’on retrouvera sur l’ensemble des compositions. Chacun peut y trouver son compte. Et si la dimension théâtrale de "Liar" ou de "Great King Rat" me met en extase, la guitare inventive de Brian May et ses expérimentations sonores (qui ont pu faire croire à l’époque à l’utilisation de synthétiseurs) (2) met "Son And Daughter" sur orbite (3) et fait plaisir au hardos qui sommeille en moi. Roger Taylor nous propose sa première compo "Modern Times Rock'N'Roll" et nous montre dans un registre très speed qu’il est un chanteur rivalisant de virtuosité et d’aisance avec le frontman du groupe déjà bien extravagant qu’est Freddie. Parlons-en ! Le talent du jeune chanteur est encore embryonnaire et on est loin des sommets de chant qu’il proposera sur "News Of The World" ou "Innuendo". Cependant, sa palette est déjà très large mais toute en délicatesse, privilégiant les voix de tête aériennes aux envolées testostéronées qu’il affectionnera plus tard. Son lyrisme à fleur de peau illumine déjà chacune des compositions de ce premier album et ses capacités de performer ont déjà pu être remarquées sur scène.

Avec quatre compositeurs (4), QUEEN manifeste des aptitudes étonnantes dans le paysage musical du début des seventies. Plus mélodique que ses collègues Hard Rock de l’époque (à l'instar d'un URIAH HEEP), ce premier album prometteur et autant apprécié que descendu par les critiques (augurant des rapports houleux qu’entretiendront les Britanniques tout au long de leur carrière à leur égard) est un bel espoir sur lequel le groupe définit les canons de son Hard/Pop/Prog baroque qu’il développera au cours des années suivantes.

(1) Cette guitare, unique a été fabriquée par Brian et son père avec des matériaux de récupération, notamment le manche, récupéré sur une vieille cheminée en chêne, d’où son surnom d’"Old Fireplace"
(2) Le groupe prendra un malin plaisir, jusqu’à "The Game" d’apposer sur ses albums la mention « No synthetisers ».
(3) Pour info, Brian May est étudiant en astrophysique et sur le point de compléter sa thèse à la création du groupe.
(4) John Deacon fera ses débuts de compositeur sur "Sheer Heart Attack" avec "Misfire".

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   (3 chroniques)



- Freddie Mercury (chant, piano)
- Brian May (guitare, piano, chant)
- Deacon John (basse)
- Roger Meddows-Taylor (percussions, chant)


1. Keep Yourself Alive
2. Doing Alright
3. Great King Rat
4. My Fairy King
5. Liar
6. The Night Comes Down
7. Modern Times Rock 'n' Roll
8. Son And Daughter
9. Jesus
10. Seven Seas Of Rhye



             



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