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METAL GOTHIQUE  |  STUDIO

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MOONSPELL - Darkness And Hope (2001)
Par DARK BEAGLE le 29 Juillet 2021          Consultée 890 fois

Deux ans après un "Butterfly Effect" accueilli très fraîchement par la presse comme par le public, MOONSPELL met un frein à sa marche en avant. On pourrait même dire qu’il se renferme dans sa chrysalide au moment de concevoir ce "Darkness And Hope" qui marque un net retour en arrière d’un point de vue stylistique, le curseur pointé quelque part entre "Irreligious" et "Sin/Pecado" quant à l’ambiance générale donnée à l’album. Alors est-ce une démarche salutaire ou un aveu d’impuissance ? Il y a un peu des deux parce qu’il s’agit d’un disque qui manque cruellement de passion.

Le clavier s’est assagi. Il produit les sonorités que l’on attend pour du Metal Gothique. La guitare retrouve une verve particulière, un riffing qui tend souvent vers le Heavy Metal comme sur "Irreligious" et Fernando Ribeiro ne force que très peu sa voix, comme sur "Sin/Pecado". Il en résulte des morceaux souvent assez posés, qui se développent doucement, parfois de façon plus agressive ("Firewalking", "Devilred"), mais sans commune mesure avec des morceaux comme "Lustmord" ou "Soulsick" qui envoyaient grave du bois sur l’album précédent.

Cependant, "Darkness And Hope", bien que plus lumineux, peine à décoller. Pour la première fois, MOONSPELL semble avoir fait le tour de la question et évolue dans une espèce de redite de ses précédents disques, sans chercher à se renouveler. A jouer la carte de la sécurité, ce qui ne ressemble évidemment pas à nos Portugais qui ont construit leur réputation sur cette faculté de rebondir stylistiquement parlant d’effort en effort, pour ne jamais proposer le même disque. Là, le groupe cède à la facilité en approchant des thèmes et des mélodies plus classiques.

Et contrairement aux productions de Waldemar Sorychta et celle de Andy Reilly, l’approche de Hiili Hiilesmaa (HIM) ne va pas servir MOONSPELL. Là où ses prédécesseurs ont su faire ressortir des ambiances, accentuer une partie instrumentale ou un refrain pour qu’ils restent mémorables, Hiilesmaa parvient à faire ressortir quelques lignes de guitares, mais il finit par proposer quelque chose d’assez uniforme, qui manque cruellement de relief, même s’il est parvenu à rendre à la musique des Lusitaniens sa chaleur primale.

Aussi les bonnes idées ne surgissent. Elles se développent trop sagement, elles n’ont pas l’explosivité qu’elles mériteraient pour la plupart ("Rapaces", sur "Irreligious", aurait pu connaître une toute autre carrière, mais il lui manque ici une accroche, une puissance pour s’avérer pleinement efficace). On appréciera les bons morceaux (souvent au début et à la fin de l’album), on s’ennuiera un peu durant un ventre mou assez conséquent mine de rien, privé de fulgurances qui aurait amené plus d’obscurité à l’ensemble.

Puis il y a la reprise de "Mr Crowley" d’Ozzy qui mérite clairement une écoute attentive, le groupe ayant entièrement réussi à se l’approprier. Les plans de Randy Rhoads sont habilement détournés pour sonner de façon plus gothiques, Ribeiro ne cherche en aucun cas à imiter Ozzy Osbourne (et grâce lui soit rendu pour cela !). Puis il y a ce petit rire à la toute fin qui vient faire la différence. Démoniaque ? Il y a de cela. Cela colle bien avec le personnage dont il fait référence en tout cas. La meilleure surprise de "Darkness And Hope" ? N’exagérons rien. Si le disque n’est pas une franche réussite, il n’est pas non un ratage complet. Il lui manque juste de souffle, d’inspiration, et d’une production à la hauteur des opus précédents.

Et voilà, on tient là un disque qui ne respecte pas toutes ses promesses et qui servira de bouche-trou aux fans plus qu’autres choses. Celui qui ne connait pas MOONSPELL peut faire ici une belle découverte, il contient les ingrédients qui ont fait le charme du groupe, mais de façon plus dilué. Malgré les années, ce disque ne me laisse pas une grande impression, j’ai cette tendance à l’oublier quelques heures après l’avoir écouté. Un coup de mou qui sera rapidement plus qu’un mauvais souvenir.

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   (2 chroniques)



- Ricardo A. (guitare)
- Sergio C. (basse)
- Fernando R. (chant)
- Mike G. (batterie)
- P. Paixao (claviers)


1. Darkness And Hope
2. Firewalking
3. Nocturna
4. Heartshaped Abyss
5. Devilred
6. Ghostsong
7. Rapaces
8. Made Of Storm
9. How We Became Fire
10. Than The Serpents In My Hands
11. Os Senhores Da Guerra (bonus Track)
12. Mr. Crowley (bonus Track)



             



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