La disparition de la numérotation avait perturbé les fans du groupe... Niklas la remet en place ici, avec une forme de doute : ce "demi" vient parfaitement mettre l'accent sur la nature même de cet album. S'agit-il d'un véritable LP ou d'une sortie dite de transition ?
Une question légitime quand on regarde la tracklist : reprendre des titres issus des "tomes" II et III pour y inviter de nouveaux chanteurs derrière chaque micro, à chaque fois... On y ajoute des claviers, on réenregistre basse et guitares et le tour semble joué...

Famine ne m'intéresse pas ici, venant dégueuler son "putain de fromage" (sic)... L'entrée en matière est rude et sacrément bloquante pour moi face à ce groupe français que j'évite depuis toujours...

SHINING effectue ainsi dès lors un voyage dans ses "débuts", remontant au début de la décennie... On retrouve certaines tracks que j'affectionne : il faut noter la réussite d'un "Selvdestruktivitetens Emissarie", mélancolique et dépressif dans son milieu quand toutefois la seconde partie est véritablement décevante avec la présence du guest ! Un comble.

Xylophone, claviers, chants déroutants, titres par forcément attendus en tant que réédition... SHINING déroute quasiment sur toute la ligne et nous offre certes ce que personne n'attendait, mais en plus sans réelle motivation.
Le groupe semble vouloir occuper l'espace laissé libre depuis une absence notable, mais force est de constater qu'il ne propose rien de bien neuf à se mettre sous la dent.

"8 ½ - Feberdrömmar I Vaket Tillstånd" est un LP qui interroge... Il s'ouvre dans la furie de titres de neuf minutes quasiment et se termine avec un "Through Corridors Of Oppression", deux fois plus court mais qui propose véritablement ce Black si intéressant chez SHINING.

Inutile de vous dire que la suite est attendue, et dans la gamme attendue !