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METAL SYMPHONIQUE  |  STUDIO

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RHAPSODY - Dark Wings Of Steel (2013)
Par BAST le 16 Décembre 2015          Consultée 1976 fois

C’est comme si chacun avait aussitôt choisi son camp. Alors que Luca Turilli et Alex Staropolli annonçaient sans un mot plus haut que l’autre la fin amiable de leur collaboration, l’engouement alla au guitariste et les doutes au claviériste et son collègue chanteur Fabio Lione.
C’est un peu normal :
- Luca Turilli a réussi à conserver l’AOC RHAPSODY (qu’il a précédée de son patronyme en petits caractères) ainsi que le logo historique créé en 1997 par Eric Philippe, concepteur des deux premiers visuels de la formation italienne (avec toutefois une petite lueur embrassée en-dessous pour souligner une orientation plus SF que Fantasy).
- Luca a déjà publié trois albums solos montrant d’excellentes capacités de composition sans son compère Alex. Alex qui lui, malgré l’annonce de semblables velléités d’indépendance artistique et ponctuelle (il devait écrire avec son frère Manuel un album dont le chanteur aurait été Midnight de CRIMSON GLORY, décédé par la suite en 2009), n’a encore rien fourni.
- Luca est resté chez Nuclear Blast tandis qu’Alex a dû se retrancher chez AFM Records, pas le pire des labels allemands, mais moins en vue tout de même que le géant NB (EPICA HAMMERFALL, SYMPHONY X, NIGHTWISH, DIMMU BORGIR, IN FLAMES, EDGUY, bref, la crème du revival heavy et du death/black commercial de la fin des années 90).

Dans mon esprit, RHAPSODY, ce sont les soli et la grandiloquence de Luca, les arrangements et la fragrance baroque d’Alex ajoutés à la voix atypique de Fabio. Donc, alors que je reçois "Dark Wings Of Steel", j’ai bon espoir de découvrir une pierre de bonne facture apportée à l’édifice Hollywood Metal débuté à Trieste (province de Venise, tout près de la frontière Solvène).

D’autant que les quelques interviews que j’ai pu lire d’Alex peu avant la sortie de cet album me plaisent. Certes, on sent que l’homme à la musculature MANOWARienne (en plus sec) dispose de moins de moyens ou fait preuve d’un attrait pour la grandiloquence nettement plus raisonnable. D’un autre côté, aucune jalousie ne transparait dans ses propos, lui qui avoue notamment, en toute spontanéité, qu’il lui parait juste que Nuclear Blast ait préférée continuer à collaborer avec Luca plutôt qu’avec lui, l’expérience en solo du guitariste offrant de meilleures garanties au label.
Et puis le départ de Tom Hess dont on n’a jamais bien compris ce qu’il foutait là me rassure tant le bonhomme semblait antipathique. Pour tout vous avouer, certaines rumeurs évoquent de lui la dérangeante idée de vouloir reprendre la formation italienne à son compte !

Qu’en est-il de cet album, donc ?

Déjà, les chœurs entendus sur "Rising From Tragic Flames" tout comme les lignes de chant épiques sont dans la droite ligne de ce que RHAPSODY proposait précédemment au split. Le refrain est également épique, mené avec conviction par un Fabio habité. Les riffs sont marqués comme rarement chez les italiens, RHAPSODY OF FIRE troquerait-il, une fois pour toutes, ses chemises à jabot contre un cuir usé ? Le pont manque de moelle avec un solo classique qui fait regretter l’originalité de Turilli. Entrée en matière correcte pour un titre un poil trop long et qui s’usera assez vite.
"Angel Of Light" est davantage convaincant : des orchestrations simples et bien senties, toujours ces lignes de chant qui font monter l’adrénaline, un pré-refrain heavy dantesque précédant un refrain chorale un peu décevant et un pont d’excellente facture ; ce n’est pas encore tout à fait concluant mais la suite va aller crescendo.
Orchestrations martiales, riffs appuyés ou refrain épicodantesque pour "Tears Of Pain" (et que dire du solo intervenant après une envolée lyrique de Fabio, sinon que tout y est parfaitement pensé et exécut ?)
Un Alex inspiré avec son premier gros solo et un refrain épique convaincant sur "Fly To Crystal Skies" (la fin des couplets, quand la guitare prend le relais du chant, est excellente.)
Encore un refrain mémorable sur "My Sacrifice", teinté de rage et de fatalité, ainsi qu’une succession de solos troublants.
Un bijou de savoir-faire speed mélodique avec "Silver Lake Of Tears" et ses couplets hargneux ou son refrain épique.
On termine avec "Sad Mystic Moon", marqué par un très bon son solo et une ambiance générale qui me rappelle "Legendary tales" (album du même nom) ou "Nightfall On The Grey Mountains" ("Symphony Of Enchanted Lands 2 - The Dark Secret") dans son rôle efficace de titre élaboré comme un générique de fin.

Pas du tout la catastrophe annoncée, "Dark Wings Of Steel" est, pour un premier album de RHAPSODY OF FIRE conçu sans Luca Turilli, une véritable réussite, malgré un premier titre moyennement convaincant et son successeur de meilleure facture mais encore trop inégal. Malgré aussi deux autres fléchissements à mentionner, "Dark Wings Of Steel" et "Rising From Tragic Flames", bons titres s’avérant trop vite lassants. Quand même, le refrain à la "Gargoyles, Angels Of Darkness" ("Power Of The Dragonflame") du second me plait indéniablement, en dépit d’une exploitation trop économe.

Certes, il faut, pour apprécier cette sortie, concéder quelques deuils : celui du speed mélodique d’antan qui n’a que peu voix au chapitre, celui des refrains guerriers à la "Emerald Sword" que RHAPSODY avait déjà commencé à épurer avant le split et dont Luca n’use aujourd’hui lui-même qu’avec parcimonie, celui encore de la pièce épique de fin d’album ici radicalement éludée (un peu triste pour ce qui constitue une marque de fabrique chez RHAPSODY, avec sans OF FIRE), celui, enfin, de la variété, ici moins profonde que par le passé, les titres s’enchainant pour la plupart selon les mêmes schémas.
Il faut aussi se contenter de soli tout à fait décents mais manquant de personnalité, même si on pourra se dire qu’on y gagne en contrepartie de très bons riffs mis au service des compositions.

La saveur de cet album est délicieusement épique. Quelques titres un peu plus faibles tirent l’ensemble vers le bas mais, même sans Luca Turilli, RHAPSODY OF FIRE a toutes les cartes en main pour gommer ce défaut sur l’album suivant attendu en janvier 2016 et s’imposer de nouveau comme un incontournable du Metal Symphonique, ce qu’il demeure à mes yeux mais nettement moins à ceux d’une majorité que j’ai du mal à comprendre.
Pour le moment, dans la lutte fictive que se livrent RHAPSODY OF FIRE et Luca Turilli’s RHAPSODY, avantage au premier, je m’en expliquerai au moment de m’atteler à la discographique du second.

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   (2 chroniques)



- Fabio Lione (chant)
- Roberto De Micheli (guitare)
- Oliver Holzwarth (basse)
- Alex Staropoli (claviers)
- Alex Holzwarth (batterie)


1. Vis Divina (divine Strength)
2. Rising From Tragic Flames
3. Angel Of Light
4. Tears Of Pain
5. Fly To Crystal Skies
6. My Sacrifice
7. Silver Lake Of Tears
8. Custode Di Pace
9. A Tale Of Magic
10. Dark Wings Of Steel
11. Sad Mystic Moon
12. A Candle To Light [bonus Track]



             



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