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QUEEN - Jazz (1978)
Par JEFF KANJI le 10 Octobre 2012          Consultée 11624 fois

Iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiibrahiiiim!!!!!

C’est avec des sonorités orientales que nous sommes accueillis pour ce septième opus de QUEEN ! Après le plus sage, plus « professionnel » pourrait-on dire "News Of The World", gâché par une face B qui faisait bien pâle figure en comparaison de sa consœur, les Anglais ont décidé de faire appel à Roy Thomas Baker avec qui ils n’avaient plus collaboré depuis "A Night At The Opera". Sans doute QUEEN a souhaité retrouver un regard extérieur et une certaine perspective par rapport à son travail. Je rappelle que les deux précédents opus avaient été produits par le groupe avec la collaboration de Mike Stone qui intervenait surtout en tant que technicien (voire de chanteur comme ce fut le cas sur "A Day At The Races"). Habitués à travailler entre eux, ils gardent tout de même une certaine main mise sur le boulot et retrouvent avec "Jazz" l’éclectisme extrême qui caractérisait leurs premiers opus.

"Jazz", tout comme son prédécesseur, fournira de redoutables singles. "Fat Bottomed Girls" sera couplé à "Bicycle Race" pour une double face A qui n’a rien à envier au "We Will Rock You" / "We Are The Champions" de "News Of The World". "Fat Bottomed Girls" avec sa batterie basique et bien lourde est un pur morceau de Rock 'N' Roll bien Heavy porté par une guitare et une basse accordées en Ré, fait assez rare pour l’époque (1). Pour la première fois, Brian et Freddie partagent tous deux le chant, le premier chantant le refrain en chœur avec ses acolytes pendant que Freddie se charge de dérouler les couplets avec une rugosité bien Hard. Le facétieux chanteur atteint ici des sommets et arrive à pleine maturité. Sa voix est maintenant devenue telle que la connaîtra le grand public, à savoir très puissante.

Il est d’ailleurs le compositeur qui propose les morceaux les plus réussis sur cet opus. Le plus prolifique aussi, avec cinq compositions sur les treize que comporte "Jazz". Mais il s’affirme surtout comme la caution extravagante de QUEEN en proposant les morceaux les plus osés : "Mustapha" qui singe la musique orientale avec ses paroles inventées mélangeant Anglais, Arabe, Perse et baragouinements plus approximatifs. On sent que Freddie s’est beaucoup amusé sur ce titre. "Bicycle Race", que le chanteur a écrit dans sa chambre d’hôtel à Nice en voyant passer le Tour de France. Les membres du groupe auront d’ailleurs l’idée d’organiser la restée célèbre course de vélos où soixante-cinq femmes nues vont s’affronter dans le stade de Wimbledon le 17 septembre 1978 pour assurer la promotion du single. On retrouve d’ailleurs des références croisées dans les paroles de "Bicycle Race" ainsi que dans "Fat Bottomed Girls". Enfin avec "Jealousy", Freddie délivre une de ces sucreries romantiques dont il a le secret avant d’exploser sur "Let Me Entertain You", morceau dédié au public où il pose « les couilles sur la table » tout en faisant preuve d’humour dans les paroles (2). Et que dire de "Don’t Stop Me Now" où il réinvente la perfection Pop derrière son piano ?

Brian May propose une ballade sympathique mais pas inoubliable avec "Leaving Home Ain’t Easy", pourvue d’harmonies vocales (toutes interprétées par le guitariste) et de guitares pourtant intéressantes, voire lugubres, montrant la facette démoniaque du guitariste qui délivre avec "Dead On Time" l’un des titres les plus rapides du combo. Sur ce Heavy Metal sous stéroïdes, Freddie Mercury délivre un flot de paroles d’une rapidité à faire frémir Axl Rose. L’énergie qu’il déploie dans chacune des syllabes du refrain en fait l’un des sommets de l’album, ouvrant la face B en fanfare. Avec "Dreamers Ball", ce sont les orchestrations qui sont à la fête et le talent d’arrangement de Brian May n’est plus à prouver dans ce domaine. Son ambiance music-hall est peut-être ce qui peut se rapprocher le plus du Jazz.

Le titre de l’album est ainsi bien trompeur car contrairement à son prédécesseur, il est beaucoup plus Hard ! Et si leurs compositions sont un peu moins bonnes sur cet opus, Roger Taylor marque un net penchant pour les musiques actuelles, n’hésitant pas à utiliser des percussions électroniques sur "Fun It" doté d’un groove Funk, "More Of That Jazz" laisse place à sa fin à un medley de plusieurs titres de l’album ("Dead On Time", "Bicycle Race", "Mustapha", "If You Can’t Beat Them", "Fun It" et "Fat Bottomed Girls"). Difficile de se faire une place face à un Brian May toujours efficace et un Freddie toujours plus flamboyant. Pourtant les compositions de John Deacon restent de très bon niveau avec "If You Can’t Beat Them" qui laisse place à un solo de guitare de deux minutes et qui deviendra un favori des setlists de la fin des seventies. "In Only Seven Days" est un peu plus anecdotique mais apporte une respiration bienvenue après "Dead On Time".

QUEEN retrouve sa superbe avec cet opus, qui fut pourtant moins bien accueilli que "News Of The World". QUEEN, qui continue dans une direction plus radicale, arrive ici à conjuguer cette modernité avec les atours plus Pomp Rock qui ont fait le succès des premiers opus pour délivrer au final l’un des albums les plus réussis de sa première décennie. "Jazz" n’est pas forcément l’album le plus remarqué, à l’image de son étrange couverture, inspirée à Roger Taylor par une peinture repérée sur le mur de Berlin. Toutefois, il gagne avec le temps ses galons et sa pléthore de tubes et de perles oubliées parle pour lui.

(1) Comme le précisait Brian May dans le formidable DVD Classic Albums consacré à "A Night At The Opera", il eut cette idée pour "The Prophet’s Song" car cela lui ouvrait des perspectives pour ses accords. De là à dire qu’il fut le premier à utiliser le D-Dropped tuning, il ne préféra pas s’avancer.
(2) Morceau choisi : « Just take a look at the menu, we give you Rock à la carte. We’ll breakfast in Tiffany’s, we’ll sing to you in Japanese, we’re only here to entertain you ».

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   (3 chroniques)



- Freddie Mercury (chant, claviers)
- Brian May (guitare, chant)
- John Deacon (basse)
- Roger Taylor (batterie, chant)


1. Mustapha
2. Fat Bottomed Girls
3. Jealousy
4. Bicycle Race
5. If You Can't Beat Them
6. Let Me Entertain You
7. Dead On Time
8. In Only Seven Days
9. Dreamer's Ball
10. Fun It
11. Leaving Home Ain't Easy
12. Don't Stop Me Now
13. More Of That Jazz



             



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