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de NIME publiés sur Dark Side
Metal Méan 2013
Par CITIZEN le 17 Août 2013
Publié le 26 Août 2013 Consulté 5947 fois

Avec la tournée des kronikeurs de NIME dans pleins de pays ‘achement lointains pour couvrir la crème des festivals, je me devais de prendre mes cliques et mes claques et de me taper un minimum de route pour me planter devant une scène et ramener mes impressions. Les aléas du calendrier m’ayant fait louper Hell’s Pleasure et Party San, c’est un peu plus près que je vais planter ma tente – Belgique me voilà !



La Belgique, sa bière, ses groupes de black/thrash, son tgv direct pour BruxHell, son climat moins casse-couilles qu’en France qui évite de suer trop dans sa veste à patchs : si je n’étais pas descendu au METAL MEAN j’aurais dû me fendre d’un édito de plusieurs pages pour m’en justifier tellement les raisons de lui payer une visite sont écrasantes. Méan est une commune bucolique de Wallonie, quelque part entre Namur et Liège. Faites-en l’expérience interactive : Méan comme si vous étiez.



Et ouais j’ai oublié mon appareil photo.

C’est pas super grand hein ? C’est le charme de ce festival, une tripotée de groupes de grande classe concentrés sur une journée dans une ambiance familiale, en fait il faudrait presque y faire un séjour d’une semaine pour décompresser d’un Hellfest qui se vit maintenant presque un boulot… et pour un prix (26 euros) qui correspond au prix d’un concert d’un seul groupe de renommée relative. Cela dit la soirée de lancement du vendredi soir demande une petite rallonge, et vu que c’est un groupe de covers de Coldplay qui est programmé ça n’incite pas spécialement à aller tâter du camping dès la veille.

Le vendredi est consacré à l’arrivée à Bruxelles et à la découverte de ses bars metal, malheureusement par une soirée sans petits concerts programmés. Départ pour de bon le samedi matin, en heure et demie le train laisse la capitale loin derrière et nous dépose dans un petit patelin dans lequel il faudra attendre une navette qui nous fera rallier le site. Bien sûr le trajet nous fait louper les deux premiers groupes- soit les seuls locaux de l’étape, les death-métalleux de EXUVIATED qui ouvrent le fest à 11 heures et les black-métalleux de SAILLE qui jouent à midi.
Le fest ne paye pas de mine vu depuis la route : une tente qui semble être de la taille d’un stand de pêche à la ligne dans une fête foraine. En fait les groupes jouent sur une scène du genre de celle de la Warzone ou de la Valley, et l’espace public est lui aussi couvert pas une tente qui doit accueillir un bon milliers de personnes (mon estimation complètement à l’arrache), même si sa hauteur plus faible lui donne un côté cheap. La tente abrite du soleil mais ça n’empêche pas le mercure de grimper pour le public en-dehors de l’après-midi, même ravitaillé sans cesse par une bière miraculeusement moins chère qu’en France !

La tente plantée sur le terrain de foot cent mètres plus loin sur la route, on va donc assister à YEAR OF THE GOAT. Groupe dont je me moquais un peu, faut dire qu’il donne vraiment l’impression d’être surgit de nulle part après l’explosion du revival lancé par des trucs comme THE DEVILS BLOOD et GHOST, à tel point que je savais plus trop si j’avais bien lu ou si je serais devant JESSE AND THE ANCIENT ONES (d’ailleurs aucun running order n’étant dispo sur place, on sera forcé *gloups* de demander la suite du programme aux autres festivaliers. L’équipe de Nightfall est décidément intrépide). Mais YEAR OF THE GOAT délivre un très bon show, bien dynamique et finalement plus varié et surprenant que ce qu’on pouvait attendre d’un de ces groupes de rock occulte. Une de ces surprises, pas la moindre, est que le micro est tenu par un chanteur et pas par une chanteuse- ce que me fait remarquer Sami alias le gars qui a eu la chance d’avoir la mystérieuse dédicace éphémère en accroche de la chronique du dernier UNCLE ACID AND THE DEADBEATS.

Le groupe suivant est DEGIAL – une des grosses raisons de se bouger le cul, d’autant que les tournées de ce genre de groupes ne peuvent venir qu’au compte-gouttes. Le groupe balance son Death suédois bien ténébreux avec une grosse énergie devant en public encore assez clairsemé. Le groupe suivant applique plus ou moins la même formule : TRIBULATION, vus il y a quelques mois, font encore monter l’intensité d’un cran avec un Death qui oscille entre quelques parties rock’n’roll et d’autres plus incisives et pénétrantes. La guitariste zombie envoie du pâté, plus que le public qui répondra par des regards de hareng frit à nos invitations au moshpit.

DECREPIT BIRTH investit la scène ensuite, déjà vu, peut-être même plusieurs fois, c’est dire l’impression que ça m’a fait. On assiste tout de même aux premières notes assez près de la scène, mais après avoir réalisé que le groupe se donnait beaucoup de peine pour sonner exactement comme 90% des autres combos de death metal on se replie sur le bar. Commentaire rapide sur le merch et les chiottes pour évacuer les autres infos utiles sur des trucs non musicaux : quatre ou cinq tables de merch avec vinyles et cds, pas de quoi faire les courses pour l’année mais ok/ deux pissotières avec quatre slots (vous savez celles qui vous permettent de vous décharger tout en regardant dans les yeux le mec juste en face de vous) et 4/5 chiottes à pompes plus propres que les miennes (il doit y avoir une formule pour calculer le nombre de festivaliers à partir du nombre de sanitaires accessoirement).

DESTRÖYER 666666666 AHAAAAARGH. Le groupe qui aurait dû faire la tête d’affiche (ce n’est pas une opinion c’est un fait) ne jouera qu’une cinquantaine de minutes à tout casser, le temps de faire du "Black City- Black Fire", " Satan’s Hammer", "I am the Wargod", "Damnation’s Pride" et d'autres… pas de "Satanic Speed Metal", de "Lone Wolf Winter" ni de "Unchain the Wolves", ça me rappelle amèrement la frustration de voir le set de SODOM rogné par celui d’APOCALYPTICA à je sais plus quel Hellfest et contraint de se barrer sans dire au revoir ni jouer "Ausegebombt", assez pour gâcher une expérience autrement superbe. Ayant vu des avis contradictoires sur le show de DESTRÖYER au Party San, entre eau à a bouche et crainte d’une déception, il me revient à moi et moi seul de trancher avec ce show qui conclue leurs présence sur scène cet été- tuerie, Keith Warslut impérial sur scène. Et, ça compte aussi, reprise de "Black Magic" dédiée à Hanneman, qui sonnait exactement comme sur album avec en plus des vocaux bien plus agressifs. Début des moshpits violents qui ne s’arrêteront plus qu’avec le dernier groupe.

ANAAL NATHRAKH, le groupe que mon correcteur orthographique déteste et moi aussi. Loupés plusieurs fois sur scène (voir le désastre des 6 ou 8 heures de queue pour récupérer les bracelets lors du dernier Brutal Assault, ce qui a fait loupé la première soirée à bon nombre de festivaliers), voici venu l’heure de rendre un jugement- ce groupe ne sert à rien.

Je vais voir ensuite MARDUK sur le coupe de 18h, essentiellement parce qu’il faut bien dire et qu’il ne suffit pas de picoler pour passer le temps. Prestation efficace je suppose et, faut quand même le dire, beaucoup moins « pilote automatique » que ce à quoi je m’attendais, le groupe joue beaucoup de "Panzer Division Marduk", c’est bourrin et c’est à peu près tout ce que je peux en dire, sinon je me suis littéralement endormi debout, ce qui m’a fait heurté le mec devant moi. Public très réactif et motivé qui arrachera un rappel.

Même topo pour DYING FETUS sauf qu’au lieu d’être bourrin c’est ultra bourrin, triggers invraisemblables sur la batterie, chanteur avide de Walls of death et de circle pits, public rageur. J’ai eu de plaisantes surprises lors de quelques concerts de deathgrind (enfin je crois) vus par le passé (EXHUMED, CATTLE DECAPITATION) mais là pas moyen d’y trouver un truc qui repousse vraiment les limites. Fin du festival par THE RUINS OF BEVERAST, que je ne vois pas et qui est un curieux choix de tête d’affiche et un curieux choix pour un festival d’été de toute façon. Vainqueur par défaut, par K-O et par tout le reste- DESTRÖYER 666 qui combine idéalement les décharges thrash essentielles à tout groupe qui se produit dans le cadre d’un fest d’été et pas au fin fond d’une cave derrière trois couches de toiles d’araignées (on dit « intimiste ») avec une dimension épique plus ténébreuse et guerrière, et qui accomplit ça sur scène, chapeau.


Le 28/08/2013 par LE SAMI

EXUVIATED : Excellent pour un premier groupe, c'est la première fois qu'un groupe fout autant la patate pour l'entrée en matière du Méan.

SAILLE : Symphonie-gay, à chier.

YEAR OF THE GOAT : Nul, contrairement à JATAO, chiant comme tout, ça sert à rien.

DEGIAL : La classe dans ta gueule.

TRIBULATION : La classe dans ta gueule (deuxième édition).

DECREPIT BIRTH : Qui ? Quoi ? Aucun souvenir (sans plein-morage intense) ça devait être de la merde.

DESTRÖYER 666 : Troisième fois pour moi et il y en a marre de voir D666 à des heures à la con ! Résultat : set anecdotique, contrairement quand ils sont tête d'affiche (Throne Fest I où c'était surement le meilleur live de ma putain de vie).

ANAAL NATHRAKH : Quasi aucun souvenir, écouté le début mais rien à foutre, c'est de la merde.

MARDUK : Excellent quand ça joue du "Panzer...", à chier quand ça joue autre chose.

DYING FETUS : J'ai rien entendu à cause de pit sans interruption mais ça devait être nul.

THE RUINS OF BEVERAST : Lent-chiant-tendancieux, je m'en branle.



             



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