Recherche avancée       Liste groupes



    



[-] 2024
AYREON @ Poppodium (Tilburg)
Par JEFF KANJI
Le 9 Avril 2024

SAXON + JUDAS PRIEST - Halle Tony Garnier (Lyon)
Par JEFF KANJI
Le 9 Avril 2024

FRANK CARTER & THE RATTLESNAKES
Par KOL
Le 4 Mars 2024

CELESTE (La Boule Noire - Paris)
Par KOL
Le 23 Février 2024
Voir toutes les interviews et les live reports
de NIME publiés sur Dark Side
CULT OF LUNA
Par WËN le 24 Janvier 2012
Publié le 7 Février 2013 Consulté 6318 fois

Les concerts metal à Bordeaux n'étant pas légion, lorsque le Krakatoa décide d'aller au charbon pour nous offrir CULT OF LUNA sur un plateau, voici une soirée, mesdames, messieurs, que je ne pouvais décemment pas laisser filer. D'abord parce que j'apprécie grandement l'univers et les atmosphères développées par le groupe suédois, mais aussi car, pour les avoir vus il y a de cela trois ans à Feyzin (en banlieue lyonnaise), je garde un excellent souvenir de la prestation du groupe, littéralement haute en couleur et terriblement "scotchante".





Alors que les allemands de THE OCEAN ouvrent sur la plupart des dates européennes, en France et pour quelques autres exceptions, se sont en revanche leurs collègues de label ABRAHAM et leur sludge/core atmosphérique qui vont être en charge de chauffer la salle ce soir. Et autant dire que les Suisses s' acquittent de fort belle manière de leur tâche, se montrant très amènes et prolixes en termes d'énergie délivrée. Plutôt bavard, le chanteur-bidouilleur nous explique que nous sommes des petits veinards puisque ABRAHAM va nous délivrer ce soir son dernier album, "The Serpent, The Prophet & The Whore" (2012), dans son intégralité (mais dans le désordre) et je peux vous dire, que cette pelletée de titres passe très bien l'épreuve scénique. Certains, très énergiques ('Start With A Heartbeat', 'New King, Dark Prophet') voient le groupe se déchaîner, tandis que d'autres plus axés sur les dissonances et le côté écrasant de la musique ('Carcasses', 'Dawn'), laissent le combo abattu sur ses instruments, mâchant et remâchant chaque riffs jusqu'à étancher notre soif de décibels. Vous l'aurez compris le set est assez prenant, les musiciens distillant leur groove plombé avec efficacité. Mention spéciale (attention c'est assez rare) au batteur qui, non content d'exécuter ses parties pas toujours évidentes, nous balance des chœurs et des lignes de chant secondaire avec brio.

Moi qui ne connaissais que des extraits live du groupe, ceci m'a en tout cas bien donné envie d'en découvrir davantage et pourquoi pas de vous le faire partager sous la forme d'une éventuelle chronique.

Setlist de ABRAHAM :
01. Dawn
02. New King, Dark Prophet
03. Man The Serpent
04. The Chymical Fiancé
05. The Great Dismemberment
06. This Is Not A Dead Man, Yet
07. Carcasses
08. Start With A Heartbeat


Son line-up pourrait paraître déstabilisant pour la plupart des groupes, comprenez-donc : trois guitaristes-chanteurs, un batteur et demi (la dernière moitié étant dédiée aux percussions), un claviériste/bidouilleur et un bassiste; mais pour CULT OF LUNA, nous n'avons pas là de quoi fouetter un chat. Le groupe prend donc tranquillement place sur la scène d'un Krakatoa tout juste flanqué d'un backdrop très sobre (plus, tu meurs) aux sons électroniques de 'The One', l'introduction de leur tout récent et déjà majestueux nouvel album 'Vertikal' (2013). Fort logiquement, le groupe enchaîne avec 'I : The Machine', premier véritable titre de ce nouvel opus et futur classique en devenir. D'emblée, on s'aperçoit qu'un soin extrême a été apporté au mix, d'excellente qualité, ce qui nous permet de nous laisser transporter par les grandes plages instrumentales qui composent la majorité des titres de CULT OF LUNA. En un titre, la magie opère déjà. Bref retour à la réalité, le temps des applaudissements et sifflements balancés par le public alors que retentissent les premières notes de 'Ghost Trail' ("Eternal Kingdom", 2008). Grosse maîtrise technique du groupe alors que le tempo va crescendo jusqu'à ce final stroboscopique à faire vomir un épileptique (dans le meilleur des cas). Quitte à demeurer dans le classique, on embraye sur 'Finland' ("Somewhere Along The Highway", 2006) qui, par ses volutes mélodiques évoquant les froides contrées septentrionales, tranche radicalement avec le morceau précédent, âpre et abrasif. A noter que la communication entre COL et son public est totalement absente … Mais comment peut-il en être autrement ? Chaque mot, chaque merci, n'aurait que desservi et troublé les ambiances que le groupe s'évertue à tisser depuis le début de sa prestation.

Mis à part un second titre tiré de "Eternal Kingdom" ('Owlwood') la seconde partie du show sera dédiée aux nouvelles compositions tirées de "Vertikal" à commencer par un 'Mute Departure' plutôt sympathique à l'agressivité maitrisée et sous-jacente jusqu'à son final plus débridé ou toute cette tension latente explose enfin. Là, l'ambiance se fait petit à petit plus froide et électroïde, plus déshumanisée, afin de coller le plus possible au concept de l'album basé sur le "Metropolis" de Fritz Lang (1927). Suit rapidement 'Vicarious Redemption', la pièce fleuve du disque qui du long de ses 17 minutes, marquera un peu le pas sur certaines de ses parties (si celles-ci passent bien en version studio, elles s'éternisent quelque peu en conditions live, bien que le passage WouatDeFeuk techno-dancefloor passe quant à lui étrangement bien). Constat à peu près similaire avec 'Passing Through' qui pêche par son côté répétitif, alors que le trip ambiant et plus posé est plutôt bienvenu en guise de conclusion du disque. Mais ces quelques points n'entachent en rien la qualité du set délivré ce soir par les suédois et ce malgré … malgré le fait que le show se termine un peu brutalement par un ultime 'In Awe Of' plombé mais de très bonne facture.

"Ah ! Non ! C'est un peu court, jeunes hommes ! On pouvait dire... Oh ! Dieu !... Bien des choses en somme" car le choix demeurait pourtant vaste pour conclure ce collier sonore d'une dernière perle. Au hasard 'Adrift', 'Dim', 'Leave Me Here', je ne sais pas … un petit rappel n'eut pas été de trop.

Setlist de CULT OF LUNA
01. The One (intro)
02. I: The Weapon
03. Ghost Trail
04. Finland
05. Mute Departure
06. Vicarious Redemption
07. Owlwood
08. Passing Through
09. Disharmonia (interlude)
10. In Awe Of


Le 07/02/2013 par ENENRA

J'allais à reculons voir CULT OF LUNA, avouons-le. J'étais donc sur la date parisienne, au Divan du Monde, petit salle super chaleureuse dans laquelle je pénétrais pour la première fois.
Ce Jeudi soir (puisque c'était un Jeudi) je fus soufflé. Tout d'abord par ABRAHAM qui m'avait plus fait rire qu'autre chose sur leur premier album (cf ma chro) et qui apparemment a fait des progrès monumentaux depuis. J'ai eu du mal à rentrer dans leur set étant donné qu'ils ont l'air d'avoir pris un virage plus tourmenté et bien plus tumultueux. En tout cas j'ai senti passer les décibels et me suis laissé terrasser avec joie. Le dernier album est donc définitivement une écoute que je dois faire, parmi tant d'autres.

Concernant le set de CoL, ils ont donné une bonne leçon aux papys de NEUROSIS désormais quasi-inoffensifs en live (j'attends les Villette Sonique pour me prouver le contraire, en Juillet 2011 c'était pas gagné) et m'ont également foutu une jolie torgnole. Autant dire que je n'avais pas encore jeté ne serait-ce qu'une parcelle d'oreille sur leur dernier album (et toujours pas, avouons-le) et je fus donc agréablement surpris par ce qu'offre dorénavant le groupe, n'étant pas forcément un fan absolu des dernières réalisations (que je réécoute en ce moment afin de vous donner un avis plus précis, comme j'ai pu le faire avec OM). Un show intense, fort et vraiment puissant. Ils se lâchent pas mal aux niveaux des lumières et autres stroboscopes, d'où le petit mot à l'attention des épileptiques à l'entrée de la salle.

En somme : une énorme surprise. Pour tous les groupes de la soirée.



             



1999 - 2024 © Nightfall.fr V5.0_Slider - Comment Soutenir Nightfall ? - Nous contacter - Webdesign : Inox Prod