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de NIME publiés sur Dark Side
METAL RUMBLE FEST 4
Par WËN le 22 Septembre 2012
Publié le 28 Septembre 2012 Consulté 7023 fois

L'un de nos lecteurs adorés nous disait encore tout récemment qu'il regrettait cette époque ou NIME donnait sa chance à nos p'tits poulains qui, la bite en fleur, s'attaquaient rageusement aux scènes locales. Vous voyez les gars, consciencieux dans notre démarche et à l'écoute de vos doléances, nous ne pouvions décemment manquer de vous toucher deux mots sur cette 4ème édition de Metal Rumble Fest s'étant déroulée à St-Médard-En-Jalles (près de Bordeaux) le week-end dernier. Déjà parce que l'affiche, éclectique et croustillante, réunissant des groupes de tout l'hexagone avec un fier TREPALIUM à leur tête, avait de quoi faire doucement saliver et ensuite car ce premier concert depuis mon emménagement récent sur la région m'a permis de découvrir une scène à priori vivace et sans retenue.



Pour commencer, j'adresserai toutes mes confuses, dixit ce cher Mr Preskovitch, aux locaux d'OVERCHARGER chargés d'ouvrir le bal suite au désistement des franciliens de FACE DOWN, puisqu'en raison de la tournure épique qu'ont pris les événements pour parvenir à dénicher la salle, nous ne sommes arrivés sur les lieux qu'à la toute fin de leur set, mais qui avait l'air néanmoins d'envoyer de la grosse barbaque ! Stoner à souhait, suintant le goudron par tous les pores, le show a en tout cas eu l'air de ravir le public commençant à s'amasser petit à petit devant la scène. OVERCHARGER n'a donc pas démérité et ce malgré l'entorse que s'est fait son guitariste durant le set et à qui nous souhaitons un prompt rétablissement, permettant à ce Metal Rumble Fest de débuter sur les chapeaux de roues.

On change radicalement d'atmosphères avec les montpelliérains de BLASPHEMATOR, qui débarquent sur scène avec leur Black-metal à se faire damner n'importe quelle vierge effarouchée. Avec une unique démo à son actif, le quinquet possède déjà une belle science du riff, nous proposant un metal-noir tour à tour mid-tempo et accrocheur (très SATYRICON sur les bords) ou bien plus incisif, vindicatif et épique dans ses ambiances. En condition live, le groupe joue à fond la carte de la sobriété, ne s'embarrassant ni de corpse paint, ni d'artifices parfois clichés au genre et à tous ceux que cela "choquerait de voir un black chanter du black-metal", nous non, dit comme ça, nous adorons, on ne peut pas faire ni plus 'kvlt' ni plus 'trve'. Blackmass, justement, le chanteur, arpentant la scène de long en large ne manquera pas une occasion d'invectiver le public à participer y allant de ses déclarations provocatrices, notamment celle à l'encontre des fafs et autres personnes qui nous pourrissent le milieu, à l'annonce de "Skin'em". St Indiana l'a lui-même énoncé : "Des nazis, je hais ces gars là". Pas mieux. Une chose est sûre BLASPHEMATOR a semble t-il mit tout le monde d'accord.

L'organisation est telle que les changements de plateaux entre chaque groupe sont relativement rapides et efficaces, ce qui permet à CENESTHESIE de débarquer après une courte pause. Preuve de l'éclectisme de l'affiche de cette année, après le Stoner et le Black-metal, c'est au tour du Metalcore d'être représenté. Et quand je parle de Metalcore, je veux rester générique, tellement d'influences se retrouvent mêlées, digérées puis régurgitées dans le musique des bordelais. On passe ainsi allègrement de riffs syncopés typés Mathcore, aux passages plus Sludge/Postcore, le tout couplé à quelques moments plus aériens ou le combo prend le temps de poser ses ambiances. Le tout, loin d'être aisé à transposer sur scène, nous fait voir des musiciens concentrés sur leur instrument, donnant le meilleur d'eux même pour un rendu saisissant. Que dire de ce passage (sur "Pour Seule Arme", je crois) ou tous se mettent aux chœurs à capella, avant de repartir de plus belle sur un riff délicieusement groovy. Là aussi le show est avant tout assuré par son chanteur qui ne ménage pas non plus sa peine quand il s'agit de chauffer le public qui, ne sachant pas à quoi s'attendre au détour de chaque riff, n'a cessé d'être surpris par la musique tortueuse de la formation. CENESTHESIE m'a donné là, un sérieux coup de pied au cul !

C'est maintenant au tour des DEATHAWAITS, en droite provenance de Lyon, d'investir les planches. Après 11 heures de trajet semées d'embuches pour rejoindre la capitale girondine, les lyonnais n'ont qu'une envie, c'est d'en découdre et la puissance de leur OMFG-grind-death-slamy-thrash ne va pas démentir leur envie de foutre le feu. Le combo délivre ainsi un set énergique, envoyant la sauce comme il se doit : dégoulinante et encore fumante ! Même si son bassiste attitré n'est pas de la partie (ce qui passe totalement à trav', son remplaçant paraissant très à l'aise sur sa 4 cordes), les lyonnais font forte impression, preuve en est de ces premiers Wall Of Death virulents qui se lancent à plusieurs reprise. Pig squeals, grunt, growl, parfois même thrashy ou hardcore, Flo le frontman, possède un répertoire très varié et maîtrisé et à l'aide des mimiques hallucinées de Youssef, l'un des guitaristes, participe à renforcer l'intensité du set. Pour les avoir déjà vu quelques fois, je peux donc vous garantir, qu'une fois de plus, les DEATHAGAYS n'ont donc pas failli à leur réputation de bêtes de scène et ce malgré la fatigue et les soucis du trajet. Bon taf !

Nous sommes encore à prendre l'air lorsque débutent les rouennais de PRIMAL AGE. PRIMAL AGE c'est du harcore, furieusement thrash aux encolures, qui balance du riff par brouettes entières ! Son chanteur est déchainé, mais sa bonne humeur est pour le moins communicative. Son abnégation envers son groupe et la scène est totale et on sent que les mecs se donnent à fond pour se show emprunt de rage, tirant leur énergie directement de la réaction du public. Me voilà en tout cas bien embêté de ne pouvoir vous en dire vraiment plus sur la prestation du combo mais voici le cas typique du set difficile à critiquer comme à chroniquer : le groupe fait son taf et de fort belle manière, nous filant une bonne patate, mais leur set demeure trop conventionnel pour en écrire une tartine. C'est à voir, en fait !

Et nous voilà confronté au sixième et dernier groupe de la soirée, TREPALIUM. Une belle tête d'affiche emmenée par son grand échalas dreadlocké de chanteur que, personnellement, j'attendais avec impatience de découvrir en live. Et je ne fus point déçu ma bonne dame : niveau came, c'est d'la bonne ! On retiendra des musiciens à fond dans leur Death-metal prog complexe et diablement groovy. Ca t'envoie de la double pédale, ça t'alterne les tempi, ça te botte le derch' au passage et ça met un beau bordel dans la fosse : moment mémorable, où une bonne centaine de metalleux headbanguent chacun à sa sauce, ça, c'est du public ! Car rythmiquement, il faut s'accrocher pour suivre la musique des poitevins mais ça en vaut la peine dès qu'on réussit à rentrer avec eux dans leur trip. Le set est solide, carré, sans faute, hormis la disparition du chanteur au cours d'un titre qui donnera quelques sueurs froides aux organisateurs. Le groupe, comme si de rien n'était, poursuit le show nous permettant de juger de la maîtrise instrumental du quatuor avant que le vocaliste ne réapparaisse, titubant, se fendant d'un laconique "J'ai vomi". C'est ça le rock ! Ce très bon show se clôturera sur la reprise du morceau joué instrumentalement plus tôt puis sur une ultime relecture de "I'm Broken" de PANTERA. La aussi vous l'aurez compris, grosse prestation de TREPALIUM.

Il est quasi une heure du matin lorsqu'on s'éclipse de la salle. Quel bilan tirer de cette 4ème édition du Metal Rumble Fest ? Et bien une affiche plus qu'alléchante et un prix tout bonnement dérisoire et une organisation aux petits oignons, qui ne lésinant pas sur l'impact de son événement en profite même pour céder des emplacements à différents artistes/vendeurs pour y établir leur stand. Un point noir à noter cependant, la présence dans le public de deux abruti(e)s qui se sont joyeusement jetés dans les pogos, leur bouteille de pastis à la main : d'une part c'est juste inconscient, d'autre part c'est un coup à ce que l'orga se fasse taper sur les doigts pour un incident qui pourrait facilement être éviter. Mais sinon, chapeau bas à toute l'orga, on reviendra l'année prochaine !

Pour en savoir plus, les MySpace
METAL RUMBLE FEST : http://www.myspace.com/metalrumblefest
TREPALIUM : http://www.myspace.com/trepal
PRIMAL AGE : http://www.myspace.com/primalage
DEATHAWAITS : http://www.myspace.com/fuckingdeathawaits
CENESTHESIE : http://www.myspace.com/cenesthesie
BLASPHEMATOR : http://www.myspace.com/blasphematorblackmetal
OVERCHARGER : http://www.myspace.com/overcharger


Le 06/10/2012 par WëN

Le MySpace d'OVERCHARGER n'étant plus à jour, le groupe vous propose de suivre son actualité sur sa page facebook : http://www.facebook.com/pages/Overcharger/114318028659511?ref=ts&fref=ts



             



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