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AYREON UNIVERSE @ Poppodium 013, Tillburg
Par VOLTHORD le 17 Septembre 2017
Publié le 20 Septembre 2017 Consulté 5654 fois

Le week-end dernier, j’ai poussé le concept de "se faire traîner à un concert" assez loin. Embarqué à l’insu de mon gré total à la représentation unique du AYREON UNIVERSE, ce serait quand même insultant, vu le côté exceptionnel de la chose, de pas vous en faire un petit rapport global.

Le concept de ce concert “unique” (enfin, trois fois unique, mais unique quand même): faire intervenir 16 chanteurs et une tripotée de musiciens en piochant un peu partout dans la disco d’AYREON et de STAR ONE (détails en fin d'article).




Alors oui, je suis pas le mieux placé dans l’équipe pour parler du projet d’Arjen Lucassen. Même s’il y a quand même assez de flûte et de violon pour que je reste pas très loin de ma zone de confort, je suis loin du progueux aux connaissances encyclopédiques qui connaît de fond en comble la moindre note du projet. C’est dire, j’ai découvert le morceau “Eye Of Ra” de STAR ONE ce samedi même, lors d’un final éclatant tellement dingue que désormais me réécouter ça sur album est presque gênant.


Crédit photo : Thorsten Seiffert / RockNRoll-reporter.de


Mais à l’époque où il fallait réserver les tickets (par “l’époque” je veux dire la petite heure qu’on a eu pour réserver le ticket du deuxième concert vu que le premier était parti comme une promesse électorale de gauche), la seule perspective de voir Floor Nightwish, Anneke Van Gathering, Hansi Guardian et Jonàs “cheveux devant les yeux” Katatonia sur une même scène créait tout de même en moi une curiosité sexuelle non feinte, même si c’est au final Tommy KareviKamelot qui aura été de loin la personne la plus baisable de la soirée.


Crédit photo : Thorsten Seiffert / RockNRoll-reporter.de

Je cesse les divagations pour vous parler du seul truc que vous êtes venus lire ici, c’est-à-dire : est-ce que c’était bien ?

Et là même en me forçant j’aurais du mal à ne pas vous admettre que j'ai été plutôt revigoré par cette expérience esthétique.

Quelques trucs particulièrement au top :

_Le son : putain j’avais oublié qu’il était possible que des ingénieurs du son fassent tellement bien leur boulot que TOUT soit audible (sauf le didgeridoo sur “Loser”, mais voir un mec souffler dans une énorme trompe de hippie dans le vide est assez conceptuel aussi), et sans violence pour les oreilles même non protégées. L’acoustique de Poppodium 013 y est pour quelque chose, sans doute, vu que la salle est a priori très réputée chez les Progueux (qui ne sont pas que la moitié d’un relou lorsqu’il est question de son), mais on sent qu’Arjen et sa bande ont été assez catégoriques sur ce point.

_ La setlist : on fait le tour de tous les albums, il y a du folky ("Loser", quelle tarte !), il y a du gros riff lourd musclé (le Townsendien “Everybody Dies” était parfait pour un attentat islamiste un peu "meta"), il y a du groove prog ultra pédé ("The Castle Hall"), il y a des ballades (le planant "Comatose", tellement beau), il y a des soli de clavier, de flûtes, de violon, de guitare (étonnant !). Il y a des soli de solistes et même des soli de choristes.
Le seul truc qui manque, c’est un morceau vraiment long, mais là, ç’aurait sans doute été difficile de le choisir. Arjen a préféré raccourcir et épurer les morceaux longs, et tout fignoler pour pouvoir avoir PLUS de titres joués dans les deux heures qui lui étaient imparties. Pour autant il n’y a quasiment aucun sacrifice “audible” que j’ai pu entendre et les fans du groupe qui me servent d’amis ont tous trouvé les adaptations excellemment bien faites.

_ L’ambiance générale : tout le monde semble heureux d’être là, mais il aurait été triste de penser que quiconque puisse venir juste pour toucher le cachet. J’espère que tout le monde en aura profité pour faire du réseautage pro et qu’on se retrouvera avec des featurings de dingue chez lesdits groupes.


Crédit photo : Thorsten Seiffert / RockNRoll-reporter.de


Dans les moins :
_ Une foule horriblement compacte. Vraiment, je ne comprends pas pourquoi, depuis les évènements que l’on sait, les affluences des salles ne sont pas revues à la baisse. Seule compensation : malgré l’aspect unique de l'événement, il y a finalement assez peu de gogoles pour live-streamer ou avoir l’idée saugrenue que leur vidéo live pour Youtube vaudra quoi que ce soit d’autre que quelques likes de la part des copains.

_ Après plus d’une heure de show, je me demandais réellement s’il allait venir dire bonjour, le Arjen. Ce phobique social s’est fait attendre, et ne s’est accordé que deux morceaux (un à la guitare, l'autre au chant) et un long speech avant de repartir en coulisse. Un titre de plus qui aurait mis sa voix en valeur, ç’aurait pas été du luxe.


Crédit photo : Tonny Westerbeke / Metalfan.nl

Bon, le speech était évidemment émouvant, Arjen est quand même un type sacrément sympa et débordant de sincérité.


L’équilibre entre les différents albums est excellent, et Arjen capitalise sur les chanteurs qu’il a sous la main pour les faire interagir comme sur album : Tommy Karevik face à Marco Hietala, c’est quand même un truc à voir pour de vrai, et Floor et Anneke en compagnie de Marcela Bovio sur “Valley Of The Queens” valait son pesant de légèreté. Je ne pourrais pas faire le jeu des 42 différences sur qui a chanté à la place de qui sur quel album, mais il m’apparaît que Magali Luyten, actuelle chanteuse de NIGHTMARE, s’est substituée à pas mal de monde avec une énergie bluffante. Le seul moment où le remplacement d’un vocaliste a été un peu raté était sur “Magnetism”, où Anneke remplaçait Sara Squadrani. La voix “nasale” de la Néerlandaise manquait ici d’harmonie, Marcela Bovio m'aurait semblé plus apte à la tâche.


Crédit photo : Thorsten Seiffert / RockNRoll-reporter.de

Et là ça va chipoter dur les amis.
Côté scénographie, le jeu de scène un peu automatique du “je chante ma partie et je m’en vais...et puis je reviens en courant” m’a paru un poil limité. Un DVD live pourra nous permettre de compter le nombre d’aller et venue de derrière les rideaux de manière plus nette, mais autant dire que parfois, rester en arrière plan et attendre son tour comme à la cantine n’a pas que du mauvais.

Le degré de “théâtralisation” que chaque chanteur accordait à ses interventions était hétérogène : Mike Mills cabotinait à 200%, Anneke coincée dans un sourire robotique qu’elle doit associer à une interprétation des textes, Magali Luyten complètement survoltée, Jonas Renkse était son habituel émo pataud caché sous ses cheveux, Damian Wilson ou Edward Reekers quant à eux, étaient plutôt en mode “pas de superflu les amis, délectez vos tympans de ma voix”. Les "Arjenettes" (la soeurette de Floor, Lisette Marije et Marcela Bovio), sur le côté gauche de la scène, limitaient leur jeu à un oscillement de bassin kitsch, et on évite d’imaginer ce que ça aurait pu donner si ce genre d’idées avait été généralisée. Il y avait bien entendu derrière tout ça une forme de bonne humeur et de spontanéité touchante.

Bon, d’un côté, je préfère ça à une chorégraphie millimitrée ou, pire, des costumes de scène.


Crédit photo : Thorsten Seiffert / RockNRoll-reporter.de

Je vais pas vous faire une liste perso de mes titres favoris, vous vous en battez tellement les couilles que vous lisez même pas cette ligne.

Aussi, je n’ai pas particulièrement d’avis sur les projections sur écran et les effets pyrotechniques, à part que les unes permettaient à tous les petits qui voyaient que dalle à cause de la taille moyenne des néerlandais de se consoler, et que les autres permettaient de se réchauffer temporairement, ce qui n’était pas vraiment nécessaire.

La seule chose que je peux vous affirmer en toute sécurité c’est que si vous êtes même “un peu” fan du groupe, vous auriez du être là et prendre votre claque.
Sur ce, j’espère un peu sadiquement que vous avez fortement les boules.

Conclusion bonus : je sais plus si je vous ai dit, mais Liège, quand on traverse en bagnole, c’est putain de hideux.



Le line up :

Les chanteurs-ses :

Floor Jansen (NIGHTWISH)
Damian Wilson (THRESHOLD)
Hansi Kursch (BLIND GUARDIAN)
Tommy Karevik (KAMELOT)
Marco Hietala (TAROT)
Jonas Renkse (KATATONIA)
Mike Mills (TOEHIDER)
Anneke van Giersbergen (ex-THE GATHERING)
John 'Jaycee' Cuijpers (PRAYING MANTIS)
Marcela Bovio (STREAM OF PASSION)
Irene Jansen
Robert Soeterboek (STAR ONE)
Edward Reekers (KAYAK)
Jan van Feggelen
Magali Luyten (NIGHTMARE)
Lisette Marije (SCARLET STORIES).


Et les musiciens :

Ed Warby (batterie)
Johan van Stratum (basse)
Marcel Coenen (guitare)
Ferry Duijsens (guitare)
Joost van den Broek (8 claviers)
Jeroen Goossens (flutes et instruments à vent)
Ben Mathot (violon)
Maaike Peterse (violoncelle).


La setlist (merci setlist.fm, et si vous y étiez, merci de m'aider à compléter !) :

Prologue (par Mike Mills)
Dreamtime (Edward Reekers)
Abbey of Synn (Robert Soeterboek)
River of Time (Hansi Kürsch et Marco Hietala)
Prologue: The Blackboard (Marcela Bovio et Mike Mills)
The Theory of Everything, Part 1 (Marcela Bovio et Mike Mills)
The Theory of Everything, Part 2 ( Marcela Bovio et Mike Mills)
Merlin's Will ( Floor Jansen)
Waking Dreams ( Jonas Renkse et Anneke van Giersbergen)
Dawn of a Million Souls (John JayCee Cuijpers)
Valley of the Queens (Anneke van Giersbergen, Floor Jansen & Marcela Bovio)
Ride the Comet (Magali Luyten et Jonas Renkse)
Star of Sirrah (Mike Mills, Hansi Kürsch, Floor Jansen, Magali Luyten )
Comatose (Anneke van Giersbergen, Jonas Renkse)
Day Sixteen: Loser (Mike Mills)
And the Druids Turn to Stone (Damian Wilson, Rob Snijders au gros tambour)
The Two Gates (John JayCee Cuijpers)
Into the Black Hole (Tommy Karevik)
Actual Fantasy (Edward Reekers)
Computer Eyes (Robert Soeterboek et Edward Reekers)
Magnetism (Marco Hietala, Tommy Karevik et Anneke van Giersbergen)
Age of Shadows (Marco Hietala, Hansi Kürsch & Floor Jansen)
Intergalactic Space Crusaders ( Peter Vink à la basse, Damian Wilson & Magali Luyten)
Collision (Marco Hietala, Tommy Karevik)
Everybody Dies (Mike Mills, Tommy Karevik, Hansi Kürsch & plus)
The Castle Hall (Arjen Anthony Lucassen à la guitare, Robert Soeterboek & Damien Wilson)
Blabla d’Arjen sur le fait que l’on soit beau et que AYREON c’est une grande famille.
Amazing Flight (Jay van Feggelen, Arjen Anthony Lucassen)
Day Eleven: Love (Edward Reekers, Marcela Bovio & plus )
The Eye of Ra (orgie de vocalistes)



Un grand merci au site Rocknroll-reporter.de pour les photos, jetez un œil la galerie complète

Celle de Tonny Westerbeke de Metalfan.nl vaut le coup d'oeil aussi



             



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