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MICHAEL SCHENKER'S TEMPLE OF ROCK @Annecy
Par GEGERS le 28 Novembre 2014
Publié le 30 Novembre 2014 Consulté 5490 fois

Le survivant. La peau sur les os, le bonnet vissé sur la tête, Michael Schenker est parvenu, depuis quelques années maintenant, à se débarrasser de ses démons, alcools et stupéfiants. Si son retour, en compagnie de Gary Barden, à la fin des années 2000, avait de quoi satisfaire les amateurs de sa musique, la création en 2011 du Michael Schenker's Temple of Rock a de quoi les combler. Accompagné par l'indéboulonnable Wayne Findlay (fidèle à la guitare rythmique et aux claviers depuis 1999), par la légendaire section rythmique des Scorpions Herman Rarebell / Francis Buchholz et par le volubile chanteur écossais Doogie White (Rainbow, Yngwie Malmsteen, La Paz...), le « Mad Axeman » n'a de cesse de remonter la pente et de reprendre du galon.

Après deux albums inspirés et dignes de son rang, le guitariste est parti à la reconquête de son public avec une envie d'en découdre qui fait plaisir à voir. Un immense sourire lui barrant le visage lors de chacune de ses prestations, Michael, clean et sûr de lui, ressent désormais un plaisir sincère lors de ses concerts, fort nombreux depuis le début de la décennie. Car qui aurait pu dire, il y a encore 6 ou 7 ans, que l'artiste donnerait une série de 11 dates sur notre territoire, dont plusieurs affichent complet ? Le risque pris par l'organisateur Music For Ever est à saluer, même s'il est vrai que les salles réservées sont d'une capacité modeste, entre 300 et 500 personnes.



Toujours est-il que cette virée à Annecy, avant dernière date de la tournée sur le sol français, débute sous les meilleurs auspices. En effet, attablés en milieu d'après-midi dans une brasserie comme il en existe des dizaines d'autres dans le quartier piéton de la ville, nous voyons entrer, puis s'attabler, le maestro himself, en bonne compagnie féminine. Après s'être pincés et assurés de ne pas être victimes d'une hallucination collective provoquée par l'excitation du show, nous profitons de l'occasion pour saluer discrètement le guitariste, occupé à déguster une omelette accompagnée d'une grande bouteille de Badoit. Un comble au pays de l'Evian...

Nous aurons le temps de nous remettre de nos émotions pendant l'attente, longue, le concert ne débutant qu'à 21h. D'une capacité de 450 places, la salle se remplit doucement mais sûrement et il est évident, au vu des chevelures grisonnantes qui la peuplent, que Michael n'est pas parvenu à rajeunir son public, constitué essentiellement de connaisseurs, là ou son frère Rudolf et les Scorpions ont su s'affranchir des barrières générationnelles.

Le concert débute par une sympathique première partie. Les Suisses de Maxxwell, dans une veine Hard rock moderne également pratiquée par leurs compatriotes de Shakra, bénéficient d'un accueil inespéré qui semble les surprendre et leur donner confiance. Si la mise en son est parfois approximative, le chant étant sous-mixé, le groupe parvient aisément à se mettre le public dans la poche grâce à des compos immédiates, fonctionnant bien grâce à des riffs plaqués efficaces sans être exigeants. Porté par un nouveau chanteur sympathique et compétent, le groupe quitte la scène sous les vivas d'un public conquis.

Michael ne tarde pas à faire son apparition, au son étonnant d'un Doctor Doctor choisi comme titre d'ouverture. Et la longue intro aérienne du morceau de faire monter l'intensité, avant que le groupe au complet n'investisse la scène sur cette rythmique intemporelle d'une efficacité toujours bluffante. Le groupe est en grande forme, du discret Wayne au bûcheron Herman, en passant par un Doogie White théatral, qui semble avoir limité ses interventions par rapport à la tournée précédente. La setlist se fait pour sa part bien plus équilibré que lors de la précédente venue de Michael en terres françaises. Les titres de Scorpions sont moins nombreux, et ceux de cette incarnation qu'est le Temple of Rock bien plus mis en valeur. Si « Before the Devil Knows You're dead », écrit en hommage à et dédié ce soir à Ronnie James Dio, prend de plus en plus des allures de classiques, les deux extraits de Bridge The Gap que sont « Where the wild winds blow » et « Lord Of The Lost and Lonely » fonctionnent également à merveille. En primeur, Michael et ses acolytes nous livrent un avant-goût d'un nouvel album à paraître en mars 2015 avec « Vigilante Man », titre énergique bien que classique, qui donne foi en un futur opus inspiré et réussi.



Le reste de la setlist constitue un best-of évident entre les titres de MSG, Scorpions et UFO. Le premier se voit judicieusement représenté par l'enlevé « Armed and ready » et l'alambiqué « Victim of illusion », qui tombe un peu à plat entre deux titres bien plus tubesques. Dommage, on aurait bien pris à la place un « Cry For the nations » ou « Save yourself ». L'instrumental « Into The Arena » permet d'apprécier tout le savoir-faire du Mad Axeman qui, vindicatif, regarde le public, se déplace et joue ses solos non pas pour lui mais bien pour les gens venus l'admirer. Évidents, les morceaux de UFO choisis se concentrent sur l'essentiel, entre les riffs percutants de « Natural thing » et « Too hot to handle » et l'énergie furieuse de « Shoot shoot » et « Lights out ». C'est bien entendu « Rock bottom » et son solo incroyable de feeling qui vient clore une première fois les débats, avant que le groupe n'accorde deux rappels bien choisis, même si le second, une interprétation furieuse de « Blackout », semble voué à faire plaisir à la paire Herman / Francis ainsi qu'au public présent, forcément amateur de Scorpions également. Michael n'ayant pas enregistré ce morceau, il laisse tout comme sur « Rock you like a hurricane » l'occasion au sympathique Wayne Findlay de briller en solo.



Avec une émotion certaine, Herman Rarebell vient chaleureusement remercier le public de continuer à les soutenir, avant que le rideau ne retombe définitivement. Au sortir de cette prestation dantesque du Michael Schenker's Temple of Rock, nous retenons l'énergie débridée de vieux rockers dont le talent ne s'est pas dégradé malgré les abus et les années. En variant sensiblement sa setlist par rapport à sa précédente tournée, Michael Schenker parvient à attiser et maintenir l'intérêt pour ses prestations live qui, au sortir d'une tournée couronnée de succès, devraient continuer à visiter notre pays dans les années à venir. Pour notre plus grand plaisir !

A noter la grand humanité de ces vieux briscards, Doogie venant discuter avec les fans dans le froid de la Haute-Savoie, Herman nous accordant un long moment de discussion à l'hôtel après le show. Des musiciens et des hommes en or !



1. Intro - D-Tone / Doctor Doctor
2. Where the Wild Winds Blow
3. Armed and Ready
4. Natural Thing
5. Victim of Illusion
6. Lovedrive
7. Coast to Coast
8. Before the Devil Knows You're Dead
9. Lord of the Lost and Lonely
10. Let It Roll
11. Shoot Shoot
12. Into the Arena
13. Vigilante Man
14. Too Hot to Handle
15. Rock You Like a Hurricane
16. Rock Bottom

Rappel 1
17. Lights Out

Rappel 2
18. Blackout



             



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