Il est si facile de chier sur Metallica maintenant qu’on connait la fin de l’histoire... Load nous a brisé le cœur, Reload a passé au pilori les derniers sourdingues. Puis il y a eu St Anger, S&M, Lulu, Death Magnetic. Sans déconner… Faut se rendre à l’évidence… Metallica nous a trahi. Tout simplement. Depuis 96, ils font semblant d’être sincères (Some Kind), d’avoir une démarche artistique (Lulu) ou de revenir « aux sources » (Death Magnetic). La question est : qui est encore dupe ?

Alors oui, le groupe vivote actuellement, de tournées en interviews, de promos en stades. Metallica est devenu « trop gros » pour ce qu’il est, un bon gros fonctionnaire du Rock inutile une « pierre qui roule ». Remplissant des stades, oui, mais avec autant d’âme qu’un courant d’air.

Donc Metallica n’est plus. Il est décédé artistiquement en 1996. Plus philosophiquement un peu avant la sortie de Load, après un détour « fatal » chez le coiffeur. Tel Samson puisant sa force dans la longueur de sa tignasse, m’est avis qu’une partie de l’âme de James et des autres s’est envolée en deux clic-clacs de ciseaux. Encore avant, certains disaient (déjà à l’époque) que Metallica venait de se suicider avec le Black Album.

Bref.
Peu importe.

Metallica n’est plus. Mais Metallica fut.
C’est un point que le présent et le futur ont tendance à faire oublier. Ce groupe a été une machine de guerre, un exemple, un mythe et l’exception qui mettait presque tout le monde d’accord. Jusqu’au Black Album. A ce moment-là, comme souvent, les fans se sont divisés en deux camps irréconciliables. D’un côté, les « puristes » parlaient déjà de trahison, de vénalité. L’âme de Metallica venait de se diluer avec son succès. Les « autres » (dont je faisais partie) ont salué le « tour de force » du Black Album, cette démocratisation et ce pied de nez aux Charts. Enfin le Metal tenait la dragée haute aux "autres" ! Sans le savoir, pour une fois, les deux camps avaient raison. Il y aura un « avant » et un « après » cet album qui a sonné la fin de quelque chose d’encore indistinct.

Ce qu’on oublie de dire, c’est qu’entre 1991 et 1996, jamais aucun autre groupe de Metal ne sera aussi grand, aussi flamboyant que Metallica. Avec juste le « Live Shit » donné en pâture aux fans par Sir James, TOUT LE MONDE attendait que le Roi Metallica daigne descendre de son trône pour nous faire l’honneur d’un album dont il était impensable que ce fut une merde. La suite du feuilleton nous aura appris qu’avec Metallica tout était possible, surtout le pire.

Reste cette incroyable hégémonie, ces quelques années où Metallica flottait au-dessus de tous. Une époque que j’aime me remémorer quand je reviens (très) régulièrement sur ces cinq premiers albums, cette « montée en puissance » folle et unique, qu’aucun autre groupe de Metal n’a réussi et ne réussira jamais à faire.

Comme quoi savoir s’arrêter au bon moment est un « exercice » aussi délicat que compliqué.

...

En mémoire de cette époque, voici donc mon nouveau papier qui prend place en plein milieu des années 90. Avant que Metallica fasse rigoler tout le monde (avant Load donc).

Un long papier pour l’occasion : plus de 20 pages et quatre parties, une par semaine, parution le lundi. Soit le programme suivant :

Partie 1 : Sur Fade to Black tu n'emballeras point (partie 1)

Partie 2 : Sur Fade to Black tu n'emballeras point (partie 2)

Partie 3 : Sur Fade to Black tu n'emballeras point (partie 3)

Partie 4 : Sur Fade to Black tu n'emballeras point (partie 4)


Par avance bonne lecture @ tous,

Canard WC

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