Il y a des choses qui changent et d’autres jamais. Peu importe les modes, les groupes qui marchent et les genres qui déboulent ; il y aura toujours une populace de « vrais » qui écouteront et aimeront un peu plus fort que les autres les groupes qui leur tomberont entre les pognes. Au point parfois de pouvoir s’identifier à ce qu’ils entendent. Ils sont ce qu’ils aiment, contrairement à la tendance actuelle qui nous incite à être ce qu’on consomme, à nous définir en fonction de nos fringues, notre salaire ou la superficie dans laquelle nous vivons.

Alors peu importe les époques dans le fond, nous avons tous été les « branleurs » ou les « petits cons » de nos grands-frères qui eux même étaient toisés par des vieux de vielle grisonnants. Les « nouveaux » sont et seront toujours accueillis avec la même circonspection par les plus vieux qui leur rabâcheront sans cesse que « c’était mieux avant ».

« Pff Iron Maiden ? Tu parles, Charles ! Led Zep, ça, c’est un vrai groupe ? »

Alors peu importe si Manson a remplacé Alice Cooper. Les deux sont et ont été. Et il y en aura probablement d’autres, qu’il en soit ainsi amen.

Seul, Internet a vraiment changé la donne. Le net est la seule vraie différence entre « avant » et « après », tant il a modifié les comportements. D’un coup, tout est devenu disponible. La musique comme l’information, qui étaient jusqu’alors des ressources limitées, se sont déversées en flots continus. Une bonne connexion Internet remplace aisément les magazines et les échanges entre copains. Et si l’envie vous prend de vouloir classer les albums de Manowar par ordre du plus merdique au moins merdique, il existe tout un tas de forums pour ça.

En quoi était-ce mieux avant alors ?

Avant, c’était ainsi. C’était différent et puis c’est tout. La galère sur certains points et des avantages ailleurs. Tout n’est pas égal par ailleurs. Seule notre propre nostalgie a tendance à recouvrir d’une chape bienveillante nos souvenirs, occultant bien souvent les choses moins reluisantes. « C’était mieux avant » surtout parce que le présent nous devient un peu plus étranger chaque jour. « A chaque âge, ses plaisirs » comme on dit. En définitive, je crois que cet adage s’applique aussi aux générations.

Illustration du propos avec ce triptyque d’un Canard au lycée en plein nineties :

MATIN
MIDI
APRES-MIDI

Comme quoi, au lycée, être un hardos « avant » c’était sans doute pas tout à fait la même chose que maintenant, mais pas si différent non plus. Bref, peu importe les époques, que notre passion demeure, que la flamme reste intacte.

Metal is forever !


Canard WC


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