"GIMME FYU GIMME FAÏ GIMME DABACHABAZA OUHH TCHH." - Hetfield en plein AVC.

Si "Load" se traduit littéralement par "Charge", nous pouvons approximer la transposition de "Reload" en "Décharge". Sorti industriellement un an pile poil après son grand frère et du haut de ses treize (ça ne s'invente pas) pénibles titres, difficile de ne pas supputer la parution des chutes du skeud précédent, parce qu'après tout, plus c'est gros, plus ça passe il paraît.

Ainsi, "Reload" est abominable, tout simplement. Même en ayant pris acte que METALLICA c'était mieux av- que leur direction artistique avait pris un tournant visiblement assumé, il n'y a quasiment rien à sauver sur cette galette, au mieux fadasse. Je n'ai même pas envie de rentrer dans le détail du pourquoi du comment, au risque de me répéter avec l'opus de ‘96. Vous comme moi avons des oreilles fonctionnelles (même avec des acouphènes), et je ne vous ferai pas l'affront de vous infantiliser en vous démontrant pourquoi les protagonistes chient allègrement dans la colle.

"Fuel", dont j'ai excellemment retranscrit les paroles en introduction, et "The Memory Remains" donnent l'impression d'avoir été mis en vitesse 0,5 (ce qui sera heureusement corrigé en live), "The Unforgiven II" était déjà une mauvaise idée sur le papier, et je ne comprends pas comment "Where The Wild Things Are" a pu passer le stade de l'idée.

Et donc pour couronner le tout, "Reload" n'est seulement que le deuxième d'une série toujours sans discontinuité d'albums donnant l'impression d'être infiniment longs, grâce à un savant équilibre merdique entre un nombre assez conséquent de titres, et de longueur suffisante pour donner envie de se défenestrer. Même si "The Outlaw Torn" était longuet, ne venez pas me dire que "Fixxxxxxxer" n'est pas un mouroir ! Ce qui est raccord avec les geignements d’agonie de Marianne Faithfull sur "The Memory Remains" finalement…

Je vous avoue que j'étais fébrile en ouvrant la page de l'album sur NIME, craignant qu'un des vétérans du site n'ait osé dire que "Reload", c'était de la balle… Mais je peux encore avoir foi en l’Humanité. J'apporte ainsi ma pierre à l'édifice, déjà bien bétonné, et sans scrupules. Au moins je n'ai pas peur de me faire casser la gueule comme pour "KEA" ou "Load" !

Morceaux préférés : "Low Man’s Lyric", "Devil’s Dance", "Better Than You".