Coucou ! Le revoilou, réglé comme une horloge suisse. Après un "Apocalyptic Love" mi-figue, mi-raisin, Slash et sa bande de vils conspirateurs reviennent déjà deux ans plus tard avec "World On Fire", sa pochette dégueulasse et sa typo labellisée Wordart95. Bon, l’important, c’est le contenu et pas l’emballage à ce qu’il paraît, ce qui tombe plutôt bien en l’occurrence. Toujours trop long (17 pistes pour 75 minutes… Beurp…), c’est avec appréhension que j’ai glissé la galette dans le mange-disque. Quelle ne fut pas ma surprise à l’écoute de constater la marche qualitative franchie en si peu de temps.

La principale différence par rapport à son prédécesseur réside indubitablement dans le soin intrinsèque apporté aux compositions, qui semblent véritablement avoir été réfléchies, travaillées dans le moindre détail. Non seulement elles bénéficient du cachet et de la signature historique du guitariste au haut-de-forme, mais il y a beaucoup plus de boulot fourni sur les détails, les finitions. Les morceaux s’avèrent bien plus catchy et ce dès la découverte du disque. Mais cette accessibilité immédiate ne se fait pas au détriment de la durée de vie car il y a de nombreux détails qui se révèlent après encore une dizaine de tours. Un pattern de batterie ici, un riff décalé là, des soli enfin soyeux, et surtout, surtout, un gros boulot sur les chœurs où Todd Kerns fait un boulot remarquable qui contraste à merveille avec la voix de Myles.

"Shadow Life" et "Wicked Stone" sont deux titres fantastiques, qui ne dépareilleraient pas des heures bénies d’"Appetite For Destruction", avec des grattes mordantes à souhait et des chorus ultra-accrocheurs. La première partie de "World On Fire" est d’ailleurs dans son ensemble assez intouchable, que ce soit l’opener title-track ou la bien speed "Automatic Overdrive". Sur un malentendu, j’aurais pu y coller un 5/5, tiens ! Malheureusement, et on y revient, à force de délayer la sauce à l’infini, elle en perd de sa saveur. Notre attention décroît au fur et à mesure que les pistes s’enchaînent, malgré de bonnes tracks distillées tout au long de l’opus ("Too Far Gone", la bien lourde "Beneath The Savage Sun", "Withered Delilah" et le retour de la cowbell maléfique, ou encore "Dirty Girl", groovy en diable).

Bref, "World On Fire" est bien trop long. Mais il est surtout également très bon. Sans doute son meilleur en solo, et pas qu'un peu !