S’appeler A, c’est quelque part une idée de génie, au moins à l’époque des disquaires et de leurs bacs. À l’instar de ZZ TOP dont nous étions certains de trouver les albums à la fin, A, nous le trouvions généralement devant. Premier truc qu’on voit. Puis les temps ont changé et maintenant, ce nom de groupe est un frein parce que mine de rien, les moteurs de recherche aiment bien qu’on leur propose au moins trois caractères et que pour trouver ce disque sur Nime, vaut mieux se référer au titre, l’ami Mulk ayant eu la bonne idée d’orthographier le « Hi-Fi » « Hifi ».

Bref, on ne va pas s’éterniser là-dessus. "Hifi Serious" est un agréable petit disque Punkoïdo-Alternativico-Metal, avec quelques petites consonances Neo de temps en temps histoire de proposer une petite touche plus moderne. Aussi, il ne faut pas s’étonner si de temps en temps nous avons droit à quelques loops et autres phrasés qui tirent plus ou moins vers le flow Rap. Mais là où A tire son épingle du jeu, c’est sur sa capacité à distillé une bonne humeur sur son passage, avec ses refrains catchy et son approche parfois gentiment Pop dans son écriture.

Mais la guitare est toujours bien présente, elle distribue les riffs comme certains les poissons et même si ceux-ci ne sont pas toujours originaux, si cela semble un peu facile, le travail est fait, surtout que derrière, malgré le ton léger du groupe, la rythmique est à prendre au sérieux. Il y a du groove, un sens du rythme. Il faut un peu s’accrocher à la voix du chanteur Jason Perry mais ce dernier a au moins le mérite de s’adapter aux morceaux, poussant quand il faut être hargneux et se voulant plus clair quand la situation l’exige. L’ensemble est plutôt bien équilibré et le disque passe tout seul.

Après, ne nous mentons pas, "Hifi Serious" est le genre de disque que l’on peut (pouvait ?) passer en soirée entre potes, le truc léger qui n’allait pas faire fuir le public non Metalleux et plus de vingt ans après sa sortie, ce disque sonne assez typiquement comme un produit de son époque, que l’on ressort aujourd’hui plus par nostalgie que parce qu’on en a réellement envie. Et c’est finalement là son point faible, son véritable point faible : celui de représenter une autre époque où les choses étaient, quelque part, bien plus simples.