J'ai découvert DISSECTION récemment je vous avoue. Grâce aux précieux conseils du Discord de NIME et j'ai été époustouflé par l'album "Storm Of The Light's Bane". Vraiment. J'ai longtemps bloqué dessus d'ailleurs, lui qui correspond parfaitement à ce que j'attends du Black Mélodique (et non Dark Metal, pitié cette étiquette…). Ainsi quand est venue l'écoute du premier effort "The Somberlain", je n'étais que peu enthousiasmé car je ne retrouvais pas les éléments qui me plaisaient tant sur "Storm…".

"The Somberlain" est plus un mix de Death et Black, c'est surtout ça qui m'a rebuté de prime abord, n'étant pas client du Death. Et puis, je lui ai redonné sa chance quelques semaines plus tard et ça a été la révélation. Jon Nödtveidt est un compositeur hors pair, le bougre sachant allier violence et mélodicité avec tellement de facilité. Ainsi, malgré la déflagration directe qu'est "Black Horizons", l'opener se révèle très mélodique. Les parties Death sont surtout présentes sur les couplets où l'on pourra se délecter de riffs lourds tandis que le Black s'invitera sur les refrains afin de donner un côté épique aux compositions. "The Somberlain", le titre, est probablement mon préféré de l'album et constitue à mon sens l'assemblage ultime entre Death et Black. Entre les riffs tranchants, l'ambiance presque malsaine, tout est d'une maîtrise écœurante.

DISSECTION va à toute vitesse mais sait calmer son jeu, à l'instar d'IMMORTAL, avec ses parties acoustiques aériennes (le break de "Black Horizons", les trois interludes disséminés sur la galette) et sait varier les tempi avec brio. Ainsi "Mistress Of The Bleeding Sorrow" étonne par son groove, on est ici clairement face à un titre Death. Sur la galette il y a peu d'artifices, le sympho est absent, les guitares dominent le tout et nous assomment durant les 45 minutes. Quelques nappes de clavier pointent parfois le bout de leur nez mais toujours avec parcimonie.

Au final, j'aime presque autant "The Somberlain" que "Storm…" mais le second aura quand même ma préférence, mais de peu ! Remercions toutefois M. Nödtveidt d'avoir pondu un incontournable dès son premier essai. "The Somberlain" est un opus indispensable pour tous les curieux de la scène suédoise et pour tous les fans de Meloblack (couplé avec des éléments Death, je le rappelle), qu'on se le dise ! 5 étoiles donc !