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2020 Arkhipov
2024 1 Vepr

DRAGUNOV - Vepr (2024)
Par REMISSA le 13 Janvier 2025          Consultée 54 fois

Vèpre. Vèpeur. Vapeur. Vépeur. Veupre.

Qu’importe le flacon, pourvu qu’on ait l’ivresse ?

Découverts par le biais du meilleur podcast qu’il vous a été donné d’ouïr, je dois bien avouer que les Nantais, sous leurs airs de sympathiques gaillards, ont attisé ma curiosité avec leur Metal Instrumental où la Russie croise une esthétique guerrière et froide. Mais précisons-le d’entrée de jeu : DRAGUNOV n’est en aucun cas le véhicule d’un quelconque prosélytisme, leur projet ayant vu le jour avant les sombres événements de 2022. Ici, leur Post-Metal mature retranscrit avec brio l’ambiance austère et glaciale des steppes gelées nappées de nuages toxiques, comme un paysage de guerre chimique figé dans l’éther.

En effet, entre les sirènes de guerre hurlantes et la rythmique martiale imposée dès les premiers instants de "Makhno", le ton est donné, bien loin de la déconnade et de l'allégresse. Le duo alterne habilement entre des phases en mid-tempo visant à instaurer une atmosphère angoissante, et du riffing sommaire mais fédérateur ("Holodomor", "2402"). Le placement habile après seulement deux titres de "The Great Hour" en featuring avec Stefan De Graef (PSYCHONAUT 4) est absolument opportun, ce dernier donnant encore un coup d’accélérateur à la galette tant son timbre de voix colle à l’esthétique du groupe.

Mais si un titre m’a bel et bien motivé à kroXer "VEPR", il s’agit bien d’"Orange". Vraisemblablement le titre le plus élaboré de la galette au travers de ses quasi huit minutes, il est construit en prenant son temps, ajoutant peu à peu des couches d’instruments et d’effets avant un break planant, préparant un sublime solo où se mêlent précision, émotion et une touche de psychédélisme au cours d’une exécution millimétrée, un vrai diamant brut.

Malgré un mixage aux petits oignons et l’utilisation de samples ajoutant de la matière à l’écoute sans être intrusifs, "VEPR" souffre tout de même par moments de longueurs, notamment sur "Bialowieza" ou "Alligator". Ces instants plus effacés témoignent surtout de l’ambition de Sébastien et Tristan, qui cherchent à offrir une musique élaborée et porteuse de sens. Ici, pas de démonstration technique stérile ni de débauche d’idées expérimentales indigestes : tout reste mesuré, cohérent et toujours au service d’une émotion palpable.

Ici l’objectif était clair et net (en plus d’avoir été rempli) : marteler, inquiéter, guerroyer. Faire ressentir l’hostilité, la tension, et tout cela avec deux instruments. Et rien que pour ça, chapeau bas. C’était quoi la suite déjà ?

Aimer est le grand point, qu’importe la maîtresse ?

Note réelle : 3,5/5, arrondie au point supérieur.

Morceaux préférés : "Orange", "The Great Hour", "Holodomor".

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   REMISSA

 
   (2 chroniques)



- Sébastien (guitare)
- Tristan (batterie)


1. Makhno
2. Holodomor
3. The Great Hour (feat. Stefan De Graef)
4. Bialowieza
5. Orange (feat. Vincent Barbaud)
6. 2402
7. Alligator



             



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