Quand on a vu débarquer en France ce phénomène australien, largement appuyé par Philippe Lageat, le spécialiste français d'AC/DC, porté par "Stand Up For Rock'N'Roll" il faut bien dire qu'on s'est fait rouler dessus par un routier traversant les déserts de la péninsule. Cette mélodie qui se répète alors que le rythme s'emballe progressivement jusqu'à l'explosion de ce riff mis en valeur par un pilonnage de grosse caisse comme on en faisait plus…

On est coincé dans un pub australien, entre un ROSE TATTOO qui vient de sortir de scène, Angry la gueule en sang en ayant tenté de s'exploser une canette de bière sur la tronche, exerçant sa vengeance sur la guitare de Malcolm Young qui attendait fébrilement le moment où elle allait faire péter les enceintes pendant qu'Angus escaladait la structure de la scène au mépris de sa sécurité. Faut dire qu'il avait déjà tombé le haut depuis un moment, trempé de sueur à force d'headbanguer et de hurler "Stand Up For Rock And Roll".

Et "Runnin' Wild" c'est totalement ça, du Hard Rock basique, dépouillé, avec des riffs qui claquent comme autant de coups de trique. AIRBOURNE bénéficie de l'effet de surprise, mais faut dire que les compositions suivent. Pas de temps mort sur ce premier album qui va durablement installer AIRBOURNE sur l'échiquier Hard Rock des années 2000, scène qu'il domine encore assez largement, notamment grâce à ses prestations scéniques généreuses, et ce même si les albums suivants apporteront peu de renouvellement.