Avec ce premier album, RHAPSODY frappait très très fort. Pour la première fois, un groupe de metal osait ce que beaucoup d'autres se contentaient seulement de suggérer.
Oh certes, l'idée de mélange classique et metal n'est pas neuve, YNGWIE MALMSTEEN était déjà passé par là (dès son 1er album mais aussi sur Fire&ice), et les brésiliens de VIPER également (bien avant ANGRA d'ailleurs). Mais RHAPSODY pousse le concept bien plus loin, ne se contente pas de repiquer des passages de grand compositeurs, ils composent leurs propres mélodies classiques, leurs propres orchestrations (même si les influences sont évidentes).
L'aspect purement metal reste encore très prononcé, les deux influences principales sont facilement identifiable : MALMSTEEN et HELLOWEEN, ce que Luca Turilli reconnaissait. Mais le style RHAPSODY est déjà bien affirmé.
"Land of immortal", "warrior of ice", "rage of the winter" etc...sont autant d'hymnes du speed mélodique et du metal symphonique à la fois, d'une fraîcheur toujours aussi addicitve.
Seul faute de goût, "forest of unicorn", dont le refrain est définitivement trop niais, ils feront beaucoup mieux par la suite.

A noter que le concept est loin d'être abouti, normal, puisque à l'origine il n'existait pas, Luca ayant décidé de relier les titres entre eux que quelque jours avant l'entrée en studio. Voilà pourquoi les liens entre les morceaux sont souvent ténus, et que ce premier chapitre de la saga de l'épee d'émeraude ne semble être qu'un vague prologue.