"The Burning Red " ou l'album du changement comme le dit Julien. L'album où le Groove des débuts se voit marié à des éléments Neo pour être dans le move. Exit Chris Kontos (déjà absent sur l'album précédent) et exit Logan Mader, MACHINE FUCKIN' HEAD va en décevoir beaucoup avec cette troisième galette. Mais….

Mais quand on creuse un peu, outre le changement de style proposé par Robb Flynn, c'est que les compositions suivent. On n'est pas si éloignés du groove du premier album ou des errements déjà Neo sur le second ("Take My Scars"), il est juste moins lourd et est aidé par des mélodies accrocheuses et un sens du refrain percutant. Et c'est bien là que MACHINE HEAD gagne son pari.

Après une seule écoute, si on n'est pas allergique au Neo bien sûr, certains morceaux rentrent immédiatement en tête. Je pense notamment à l'immense "The Blood, The Sweat, The Tears" et son riffing saccadé diablement efficace. Également "From This Day" au refrain rappé et au refrain catchy as fuck. Presque tous les titres ont été écrits pour jumper, c'est indéniable.

"The Burning Red" est un album cohérent mais un brin longuet. En enlevant "Silver" un peu poussif, "Devil With The King's Card" et "Five", on serait sur un excellent album de Groove Neo. Et puis, l'album se termine magistralement sur le titre éponyme qui s'avère être une ballade. Malgré le son de batterie en plastique (choix incompréhensible, je vous conseille la version sur "Hellalive"), ce final s'avère très touchant avec un Robb poignant.

PS : j'aime bien la reprise de "Message In A Bottle" et je me porte très bien.