Après un premier album très réussi, SKID ROW revient à la charge deux ans plus tard avec "Slave To The Grind" et cette pochette peinte par le père de Sebastian Bach (son véritablement nom est Bierk) qui représente on ne sait trop quoi, peut-être un type enterré vivant devant une foule très étrange, avec son lot d’anachronisme. Pour tout dire, elle est un peu dérangeante et ne colle pas à l’idée que l’on peut se faire de la musique de SKID ROW.

Mais qu’attend-t-on exactement de SKID ROW ? Un Hard Rock US musclé, à l’image du premier opus, assurément. Et c’est là que l’on se met le doigt dans l’œil, et bien profond. Les musiciens jouent plus vite, plus fort, ils virent Power Metal façon vieux PANTERA, le chant gras de Anselmo en moins. C’est plus raide, limite Thrash par moment, l’agressivité est très bien dosée, elle surgit de partout avant de disparaître au moment des ballades, au nombre de trois sans que cela ne soit dérangeant.

Cela a déjà été dit, mais les ballades de SKID ROW ont ce petit truc en plus qui fait qu’elles passent toujours très bien. Ici, que ce soit "Quicksand Jesus", "In A Darkened Room" ou "Wasted Time", chacune a son charme, avec un Sebastian Bach dont la voix sait se faire velours à ces moments précis et l’instant d’après de montrer plus rugueux.

Mais c’est dans le domaine de la virulence sonore que SKID ROW va se montrer épatant. Dès "Monkey Business", la messe est dite : le groupe joue Heavy, Bach est bien plus agressif, sa voix se veut moins lisse, le refrain est un pur délice. Le morceau suivant, "Slave To The Grind", est quasi Thrash et fonctionne à merveille. Et au final, on s’en fout que "Psycho Love" se veut plus faible, le reste compense largement ce faux pas.

"Slave To The Grind" est un de ces disque qui vieillit inexorablement, mais qui fait officie des classiques des années 90, une décennie qui a connu son lot de révolutions musicales qui auront vécu. Une pièce maîtresse, qui mérite de figurer en bonne place chez tout fan de Heavy qui se respecte.