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2010 Nostril
2012 Hallelujah
2017 Savage Sinusoid
 

- Membre : Corpo-mente, Öxxö Xööx, Whourkr

IGORRR - Savage Sinusoid (2017)
Par WëN le 5 Octobre 2024          Consultée 587 fois

Dans un monde parfait, jamais ne m'aurait-on proposé un truc aussi débile. Genre, Lord Wën, fils des âges pas si farouches, irrévocable doomster devant les grands et éternels anciens … s'abaisser à écrire sur un machin aussi improbablement avant-gardiste et d'une telle ouadafeuk truculence à la IGORRR ? Mais sans dai-con-nay, la team, astique-toi bien vigoureusement ta plus intime intimité au piment d'Espelette #TeamIndigne ! "Savage Sinusoid" qu'ils appellent ça !? Sérieux, les boug', vous aviez 12 ans devant vous pour me bizuter le moral … c'est trop tard !

Sauf que, - hahaha * contre-pirouette-artistico-stylistique * -, bah, c'est que j'aime ça, ces bourgeonnantes et bordéliques fumisteries. Gautier Serre (omniscient et touche-à-tout tentacule) et sa joyeuse bande (désarticulée autour de Laurent Lunoir et de Laure Le Prunenec, ici vocalistes) ont même tout mon capital sympathie depuis une bonne dizaine d'années maintenant, via tout ce qu'ils ont pu produire ensemble : d'ÖXXÖ XÖÖX à RÏCÏNN, en passant par CORPO-MENTE et les délires les plus illicites de WHOURKR. Et ce "Savage Sinusoid" (tout un programme) je me le suis justement procuré dès sa sortie, hypé par tout ce qui se racontait à son égard. Par contre, du côté de ces présentes et plus totales IGORRReries, je vous avoue n'avoir guère eu l'occasion de creuser plus profond dans la fosse de la bienséance musicale … et le couple "Hallelujah" (2012) / "Spirituality And Distortion" (2020) en charge de borner notre sujet (si tant peu que quelque chose puisse borner la partition d'IGORRR) n'a à peine reçu de ma part que quelques volées de pioche. #MaintenantVousSachez.

Sortez (les) couverts et passons à taaaaaaable ! "Viande", "Houmous" et "Spaghetti" sont au menu, et c'est à genoux, d'emblée, qu'ils nous mettent, en PLS, sous les assauts massifs de leur narcissique emprise ! Jugez plutôt, en un trio de titres : ça déboite, ça clavecinne, ça néoclassise en accordéonnisant le tout au gré d'envahissantes machines dégueulant leur breakcore strabiscopique (farpaitement), et * bim! * ça te tartine une riffade Black-atmo, et * boum! * ça te claque un riff Death-à-blast-chant-lyrique (cou(s)cou(s) FLESGOUD APOUKALOPSE), et * couink! * tiens, casons quelques gimmicks électro h8te-bits sur fond de tango-à-gogo rocambolesque (pour peu que vous ayez survécus au break de flute qui sert d'outro à "ieuD", le délire atteint un paroxysme génial sur "Houmous" ou tout se fond en un jouissant amalgame). Les deux talentueux vocalistes principaux se lâchent complètement (Laurent est une caverne, Laure une innocente et baroque choupissonne). Bref, Serre & cie. donnent déjà tout ce qu'ils ont tandis qu'ils mettent seulement le couvert ! "Spaghetti Forever" et "Cheval" vous mortifieront un peu plus tard par les mêmes bassesses (prendrez-vous une louche de blasts à la crème-de-violon ou préférerez-vous une touche d'accCCCCccordé-ohputainmerde-on, en sus ?), tandis que "Opus Brain", et "Apomondoigtdanstonslip" / "Va Te Foutre" pousseront encore plus loin (ou en tout cas différemment) le bidouillage, agrémenté de ce qu'il faut de cithare (oui ?) et d'amples vocalises féminines pour le premier et d'un léger néo-brewtal de porcasse pour le second. C'est noir, et le bousin vous transporte pour mieux vous enfoncer la tête dans le clou dès que reviennent les (très) grosses guitares (… et le saxo, putain … ça vient d'où, ça, encore ?).

Sous ce bukkake de sens-en-fusion, seuls trainent un peu la patte "Problème d'Emotion" (trop cosy et pure, perdue là au milieu … pour ce même type de frêles atmosphères piano-cordes, on lui préfèrera largement "Au Revoir") et … "Robert" (bien lourdingue - le gars a trop bu -, trahi par son rythme titubant, acculé qu'il est dans un coin par un trop long plan (per)cul / électro qui ne passionne jamais vraiment), car moins fifous ni réellement autodestructeurs. Pour le reste, la débauche est totale et terrifiante d'ingéniosité … j'ai le cerveau qui fond et les bonbons qui massèrent (où est-ce l'inverse) ? En tout cas, ce n'est plus très propre, là en bas …

Comme d'hab', hein, rien ne se répète vraiment deux fois de suite ! Et si - c'est un fait - IGORRR transcende ses émois hallucinogènes habituels par davantage de mitôôôôle (!!!) dans sa composition, sans doute perd-il au passage un chouïa de sa folie raffinée. N'empêche, le plaisir procuré par ce "Sinus Savageoid" n'en demeurera pas moins coupable, intense et immédiat. Que voulez-vous, la chaible est fair (Hallelujah) !

Comme quoi, même "trop" peut parfois ne pas être "suffisant".

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   (3 chroniques)



- Gautier Serre (beaucoup de choses)
- Laurent Lunoir (chant)
- Laure Le Prunenec (chant)
- Katerina Chrobokova (clavecin)
- Nils Cheville (guitare classique)
- Erlend Caspersen (basse)
- Sylvain Bouvier (batterie)
- Pierre Mussi (accordéon)
- Yann Le Glaz (saxophone)
- Antony Miranda (sitar)
- Aymeric Thomas (8bits)
- Hervé Faivre (ingé son)


1. Viande
2. Ieud
3. Houmous
4. Opus Brain
5. Problème D'émotion
6. Spaghetti Forever
7. Cheval
8. Apopathodiaphulatophobie
9. Va Te Foutre
10. Robert
11. Au Revoir



             



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