DEATH au firmament ? OUI.

"Individual Thought Patterns" est un monument.
Il s'éloigne encore davantage du Death et délivre ici une référence ultime de Thrash technique.
Mais pour une fois, il faut vraiment prendre la mesure de ce qu'est un groupe comme DEATH, inévitablement rattaché à l'immense personnalité de Chuck certes, mais là affichant un line-up de folie. C'est bien simple, on peut parler de all stars band tout simplement. Le travail de Gene Hoglan est fantastique de maîtrise et de rigueur, Larocque complète à merveille le travail de Schuldiner mais c'est vraiment Di Gorgio et sa basse fretless qui hypnotise : ne cherchez pas ailleurs, vous ne trouverez jamais rien de tel. Les écoutes répétées vous permettront sans aucun doute de vous intriguer avant de finir de vous subjuguer (ne ratez pas ce solo à la fin de "The Philosopher" bien évidemment par exemple ou "Nothing Is Everything").

10 brûlots, 10 monuments : "Overactive Imagination", "In Human Form" (soli et riffs inclus), le fantastique "Trapped In A Corner", l’envoûtant "Nothing Is Everything" avec cette succession de breaks et ce riff lead...
Toujours autour de 4 minutes, le formatage temps est parfait : jamais trop long, toujours à point !
Chaque solo marque mais il faudra retenir "Jealousy", "In Human Form" et "Trapped In A corner" surtout.
Sur une base "technique et catchy", "ITP" régale à tous les étages. Référence assurée.

Il suffit d'ailleurs de se pencher sur le clip de "The Philosopher" et d'observer le dernier plan de ce dernier pour y voir 4 musiciens goguenards et simplement heureux. Le sourire de Chuck en dit long sur le monsieur : pas besoin d'être un badguy pour œuvrer dans le Death, encore moins pour pondre rien de moins qu'un chef d’œuvre.

Définitif.