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SIRENIA - Perils Of The Deep Blue (2013)
Par WËN le 11 Octobre 2013          Consultée 7080 fois

L'histoire de SIRENIA c'est avant tout, et vous en conviendrez surement, le scénario d'une longue descente aux Enfers. Principal instigateur de TRISTANIA et de toute la vague Metal gothique et symphonique en provenance des contrées scandinaves qui s'ensuivit, Morten Veland (guitare, chant) avait pourtant eu le nez creux en proposant au grand public, à la fin des 90s, sa mixture de Doom/Black mélodique agrémentée de voix féminines et de touches orchestrales. Le caractère du bonhomme le forcera cependant à rapidement quitter ses collègues de jeu pour convoler par ses propres moyens au sein d'une entité dont il serait seul maitre à bord. Ainsi naquit SIRENIA, reprenant là où le Norvégien s'était arrêté lors de son départ de TRISTANIA. Pas de révolution majeure donc, pour un bon Metal gothique d'énervé, en attesta "At Sixes And Sevens" (2002), ce premier jet de la balbutiante formation qui signa du même coup son meilleur opus à ce jour. Car passés "An Elixir For Existence" et son "Sirenian Shores" d'EP (2004), la suite ne sera qu'une lente inclinaison vers la facilité, où ce flagrant manque d'imagination constaté s'avèrera n'être que le fruit d'un laxisme outrancier dans lequel le groupe semble se morfondre avec complaisance. A un tel point, vous l'aurez peut-être remarqué, qu'aucun chroniqueur de Nightfall n'a pour le moment eu l'entrain de se pencher sur le cas de "The Enigma Of Life" (2011) et ce pour la simple et bonne raison qu'il n'y a rien à en dire : sitôt écouté, sitôt oublié.

Afin de célébrer les dix ans de son 'groupe' (SIRENIA ayant toujours été plus ou moins un one-man band) il était donc grand temps pour le père Veland de poser ses couilles sur la table et de nous proposer une galette digne de ce nom. Et dès l'entame du titre d'ouverture, nous n'aurons qu'une pensée : "Enfin" ! Enfin, font leur retour, les guitares agressives. Enfin font leur retour les ambiances pesantes. Enfin, font leur retour les grunts évocateurs. Enfin, SIRENIA semble avoir recouvré de sa superbe et cet entrain que l'on lui connaissait à ses débuts. Doté d'une pochette des plus évocatrices où l'élément aqueux, prédominant, y fait son grand retour et d'un titre des plus suggestifs, on sentait déjà la formation prête à aborder sereinement ce retour aux sources nécessaire et plus qu'attendu par ses aficionados. C'est chose faite, puisqu'une bonne poignée de titres au caractère bien plus trempé que les compositions fadasses dont le groupe était coutumier sur ses derniers méfaits sont là pour en attester ("Ducere Me In Lucem", "Seven Widows Weep", "Darkling", "My Destiny Coming To Pass", "Profound Scars" et la pièce fleuve "Stille Kom Døden"). Oui, c'est une bonne nouvelle que de voir ces titres tantôt orchestraux, tantôt plus sombres truster la tracklist.

Des années récentes, SIRENIA ne fait pas non plus table rase, car malgré ce revirement de situation évoqué dans le paragraphe précédent, nous continuerons tout de même à naviguer en eaux connues. D'abord, fait relativement important pour être noté, Veland se permet d'interrompre ici le cycle habituel de la valse de ses vocalistes, laissant le micro à Ailyn, sa petite sirène de chanteuse, pour un troisième enregistrement consécutif (un exploit). Bien que moins subtile (et sans doute plus limitée) que ses deux premières collègues (Fabienne Gondamin et Henriette Bordvik), et que le côté poppy de l'Espagnole puisse exaspérer sur la longueur (si si, je vous assure), sa prestation ici partagée avec les grunts de Veland et quelques passages en chant masculin 'clair', demeure honorable … tant que la musique suit. Comprenez-par là, que Veland sait maintenant quoi faire de sa chanteuse et n'hésite donc pas à lui proposer des compositions burnées mais néanmoins taillées pour sa voix, qui passe ainsi pour autant moins mièvre que sur des morceaux Rock Metal formatés. Ensuite, comme nous pouvions nous y attendre, nous pourrons également noter la présence de quelques titres dans la veine des précédents opus ("My Destiny Coming To Pass", "Cold Caress"), c'est-à-dire pas forcément folichon au niveau de la richesse des riffs, ou à l'image de ce "The Funeral March" qui peuvent proposer de bonnes idées comme des chœurs grandiloquents (la spécialité du Sound Suite Studio de Terje Refsnes, basé à Marseille), mais gâchées par un schéma de guitare ultra répétitif. Dommage.

Tant que nous en sommes au rayon primeur mi-figue, mi-raisin, nous pourrons brièvement évoquer, car il ne mérite guère plus, ce "Ditt Endelikt", ersatz de Rock Metal gothique à la HIM totalement hors de propos (et plutôt prise de tête) et son chant masculin clair, qui a certes tout du hit-single mais qui s'avère tellement peu représentatif du reste de l'album que l'on s'interroge encore sur le pourquoi de sa présence ici. D'autant plus que ce "Perils Of The Deep Blue" est déjà bien assez fourni (on avoisine les 80 minutes avec les bonustracks) si bien que, l'attention se relâchant, les quatre morceaux finaux (je vous renvoie au tracklisting) passent malheureusement souvent à la trappe.

Malgré ces quelques fautes de gout finales, il est néanmoins réjouissant pour les amateurs de la première heure de voir frétiller notre gros dugong de Morten Veland et de s'autoriser ce sursaut d'estime. Néanmoins, ne soyons pas pour autant aveuglés par cette bonne surprise, car nous n'atteindrons que rarement la grâce d'un "At Sixes And Sevens", qui surnage quelques bonnes brasses au dessus, mais force est d'avouer que ce revirement de situation presque inespéré fait tout de même chaud au cœur.

2,5/5, arrondi à l'étoile supérieure, pour la bonne surprise d'un retour que nous n'attendions ni n'espérions plus.

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Par VOLTHORD




 
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- Morten Veland (chant, guitare, basse, claviers, batterie tutti quanti)
- Ailyn (chant)
- Joakim Næss (invité - chant)


1. Ducere Me In Lucem
2. Seven Widows Weep
3. My Destiny Coming To Pass
4. Ditt Endelikt
5. Cold Caress
6. Darkling
7. Decadence
8. Stille Kom Døden
9. The Funeral March
10. Profound Scars
11. A Blizzard Is Storming
12. Chains (bonustrack)
13. Blue Colleen (bonustrack)



             



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