Suivre l'évolution de TESTAMENT, c'est à chaque fois qu'une sortie s'annonce se préparer à un changement de line-up, toujours comblé par un retour d'un membre ayant déjà oeuvré au sein du collectif !
Ce douzième L.P ne déroge donc pas à la règle avec le retour à la basse de Steve Di Gorgio, absent depuis 2001. Affublé comme depuis plusieurs albums d'une superbe pochette avec ce TESTAMENT affiché massivement, "Brotherhood Of The Snake" poursuit et prolonge la dynamique des Américains dans un Thrash nerveux et groovy.
Chuck signe toutes les paroles (quasiment) quand Peterson compose toutes les musiques. Il est ici question de sociétés secrètes, des maux de notre monde actuel, sur volonté de pondre le "Reign In Blood" du groupe.
Bref, tout un programme.

Cette nouvelle cuvée alterne titres nerveux et rapides avec mid tempo, dans la lignée Groove Metal certes mais avec un aspect mélodique clairement en retrait.
Chuck est toujours aussi impressionnant au chant et les soli sont plus tranchants qu'à l'accoutumée. "Seven Seals" est ainsi l'un de mes titres fétiches de l'album : un côté "valsant", entrainant, peu commun mais qui fait mouche ici. Ce titre est en outre parfaitement placé après le trio d'ouverture qui fait mouche : "Brotherhood Of The Snake"/"The Pale King"/"Stronghold" ne vous laisseront pas une seconde de répit dans une entreprise de saccage en règle.
Même "Born In A Rut", presque Rock N'Roll à l'échelle de TESTAMENT surprend son monde avec son refrain qu'un HELLYEAH n'aurait pas refusé. Vraiment très décalé par rapport au reste des créations récentes du groupe. Si "Canna-Business" et le final "The Number Game" sont trop prévisibles mais appréciables, seul un "Neptune's Spear" trouve par la suite grâce à mes oreilles, car dans le haut du panier de cette livraison.

"Brotherhood Of The Snake" est un album satisfaisant et sympathique mais au final sans moment marquant ni titre excellent. Honnête et agréable, il ne parvient pas à toutefois être davantage inclus comme référence dans la discographie du groupe, sans pour autant devoir être dénigré. TESTAMENT et son savoir faire en conclusion...

Top : "Seven Seals", "Brotherhood Of The Snake", "Neptune's Spear".