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POST-BLACK PROG METAL  |  STUDIO

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WORMWOOD - The Star (2024)
Par KOL le 19 Décembre 2024          Consultée 255 fois

Le Black Mélodique, c’est une affaire de culture, de technique, d’aventures, d’héritage, mais aussi beaucoup une question de sensibilité. Le ressenti à l’écoute de l’oeuvre doit se montrer profond, émouvant, remuant, sinon à quoi bon ? Il doit transporter, par delà l’écoute, l’esprit dans un univers déviant, sale et inquiétant, mais paradoxalement réconfortant. Bulle de négativité chaleureuse, celle-ci vient envelopper votre âme et l’emporte avec elle. Autre part. Là où le quotidien n’a pas sa place. C’est cet élément complexe à retranscrire par des mots, qui va faire la différence entre les Saigneurs et les péons, qui taffent sérieusement mais dans le vide. SWORN fait partie de ces Maîtres. "A Journey Through The Fire" m’a buté l’année dernière. Ça faisait si longtemps que je n’avais pas pleinement embrassé un disque du genre, à me le repasser en boucle ad nauseam. Deux ans plus tard, je n’ai toujours pas jeté l’éponge et "Calimity Sea" tourne toujours dans mes playlists, plusieurs fois par mois. Grâce leur soit rendue.

Pourquoi cette longue intro sur SWORM pour chroniquer "The Star" de WORMWOOD ? Vous l’aviez bien entendu deviné, chers lecteurs, ou alors, vous êtes de sacrés boulets. Bien évidemment parce qu’il y a sur cet opus à la fois tout ce que j’ai adoré chez les Scandinaves, et même plus, mais il me manque la part d’absolu, d’intangible, qui me ferait succomber totalement. Alors ne vous trompez pas, "The Star" est un excellent album de Méloblack, voire de Metal tout court. "Stjärnfall" est une tuerie absolue, du genre que l’on sort une fois dans une carrière, tout au plus. Un titre à passer au panthéon du style, tant dans sa construction que sa charge sensible. Un morceau que l’on écoutera dans dix ans entre initiés, lourd, processif, aérien, dont les leads lacèrent la couche Heavy pour venir chatouiller le cœur pendant que Nine vient remuer les viscères de son râle de mort-vivant. Le final est juste sublime, mais je vous laisse la surprise. Bien évidemment, "Liminal" vous mettra au pas au cas où vous auriez survécu à la chevauchée désabusée précédente. Oui, "The Star" poutre les certitudes et vous emmènent ailleurs, à grand coups de riffs tranchants et de mélancolie toute nordique. C’est un fait, je ne le nierai pas. Il prendra ses quatre étoiles, franches et sans réserve au regard d’un épilogue grandiose (“Ro”).

Néanmoins, le voyage est trop succinct. Il ne dure, pour moi, que le temps de la galette, là où ses congénères résonnent encore bien après que la musique ne se soit tue. Plus rustres que WORMWOOD, ils parviennent à faire de leur naïveté une arme absolue, quand "The Star" éblouit par sa recherche permanente, sa créativité sur les leads de guitares, ces chants variés et envoûtants. À vouloir trop en faire, on peut perdre de vue l’authenticité. C’est le seul bémol que j’ai trouvé pour ne pas faire comme mes estimés collègues, et coller un cinq incontestable, par pur esprit de contradiction.

Foncez, c’est superbe.

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   KOL

 
   (3 chroniques)



- Nine (chant)
- Tobias Rydsheim (guitare)
- Jerry Engström (guitare)
- Oscar Tornborg (basse)
- Tatu Kerttula (batterie)


1. Stjärnfall
2. A Distant Glow
3. Liminal
4. Galactic Blood
5. Thousand Doorless Rooms
6. Suffer Existence
7. Ro



             



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