C’est à peu près à cette époque (il y a de cela 10 ans tout juste) que la lecture de la chronique de « Legendary Tales » dans le magazine Hard Force m’interpella par son extrême négativité et sa complaisance élitiste. D’accord, la pochette de l’opus n’était peut être pas des plus réussies mais cela ne justifiait en rien le flot de bile déversé par l’infâme Henry Dumatray à l’encontre des italiens. La chronique me fit quand même marrer et étant jeune et crédule, je suivis les conseils de ce chroniqueur du dimanche et n’ajouta pas le skeud sur ma liste de shopping de CDs mensuelle.
C’est mon cher frangin qui, rayonnant et visiblement content de lui-même, répara l’irréparable en m’annonçant plein de bonhommie : « tiens j’ai acheté un CD extra, ça s’appelle « Legendary Tales ». Ma réaction à cela (« Nan t’as pas acheté cette merde ??! ») est restée gravée dans ma mémoire car je ne me la pardonnerai jamais !
Le premier opus de la saga du guerrier d’émeraude est tout simplement un des recordman de longévité dans ma playlist. Il fut écouté, chanté, disséqué, réinterprété et transcrit par mes soins à longueur de journées et d’années et encore aujourd’hui il reste d’une fraicheur incroyable. Jamais un autre groupe (ou Rhapsody lui-même) ne reproduira cette atmosphère si particulière, cette parfaite balance entre heavy et classique où la finesse des compositions n’égale que la pertinence des orchestrations. Ce disque est tout simplement indispensable aujourd’hui, ne serait-ce que pour comprendre l’histoire et l’évolution de notre musique préférée.
En cette année 1997, Rhapsody changea le métal à tout jamais et embarqua toute une génération dans son voyage

J’en remercie encore mon cher frangin…

“Ad perpetuam gloriam lucis
furor ira tenax”