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ATMOSPHERIC/GOTHIC DOOM  |  STUDIO

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Lexique doom metal
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2012 1 Errances
2015 2 La Litanie Des Cendres
2020 1 Rien Ne Devait Mourir
 

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ANGELLORE - Rien Ne Devait Mourir (2020)
Par VOLTHORD le 27 Février 2020          Consultée 2903 fois

"Rien Ne Devait Mourir", où quatre mots qui résument à eux seuls les sentiments d'impuissance et d'injustice du deuil. Un titre soit poétique soit cliché (à vous de choisir), qui vient teinter l'énigmatique (et contemporaine) pochette de ce nouvel ANGELLORE, autant qu'il accompagne un cortège de leurs plus belles compositions à ce jour.

Avant de poser des bases funèbres et délicatement moroses sur "Errances", ouvert un catalogue de référence virtuose sur "La Litanie Des Cendres", "Rien ne Devait Mourir" insuffle une âme nouvelle à la musique des Français, sorte d'ouvrage apocryphe d'un genre "marqué 90s" révolu. Apocryphe ? Car l'évolution est palpable et qu'aujourd'hui, l'âme d'ANGELLORE vole au même niveau que ses modèles. Si le Doom Romantique est une forme finie, c'est parce que le deuil et la mort en sont une aussi. Malgré cela, "Rien Ne Devait Mourir" trouve des portes encore rarement ouvertes pour nous offrir ce qui sera déjà un des albums de l'année 2020.

Il y a un sentiment de renouveau, il y a ce lierre par lequel l'influence Folk d'un EMPYRIUM (déjà un peu présente sur le précédent opus) ou d'un ESTATIC FEAR ("Sur Les Sentiers De Lune" comme exemple) entoure le marbre lourd de sa structure Doom. Aujourd'hui ANGELLORE est plus Percy Bysshe Shelley qu'Edgar Allan Poe, plus High Gate Cemetery que Père Lachaise, il est entre les larmes et le rêve et construit une forme d'optimisme et de liberté au sein de sa résignation.

Ses saveurs orchestrales le rapprochent d'un AQUILUS avec qui il partage autant la fibre extrême qu'un goût pour les virées orchestrales. Il n'en restera pas moins qu'ANGELLORE nous rappellera ses origines sur le plombé "Drowned Divine", pour instantanément se défaire de son habit mortuaire pour un "Blood For Lavinia" influencé Rock/Goth, à la mélancolie catchy pourtant typique du groupe. Les références continuent à affluer (un peu d'ALCEST, un peu de TIAMAT ou de SHAPE OF DESPAIR ?), les mélodies et les riffs abondent au sein de structures solides et quasiment infaillibles (le très long "A Romance Of Thorns" demeure pour moi impénétrable), sans aucune retenue et avec un plaisir palpable.

Ses épopées au delà de la dixième minute en feront un album à découvrir lentement, bien que des titres prendront parfois l'ascendant aux premières semaines d'écoutes, comme cet incroyable final aux sonorités post-'chose' et au texte français magnifique : "Que Les Lueurs Se Dispersent".

Étant à la fois juge et coupable, trop proche du groupe pour lui donner une note maximale avec si peu de recul, je ne peux qu'espérer que c'est les autres accrocs à un Doom teinté de romantisme qui lui octroieront sa couronne.




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   VOLTHORD

 
   (2 chroniques)



- Rosarius (chant, guitare, claviers)
- Walran (chant, claviers)
- Ronnie (batterie, chœurs)
- Celin (basse, chant)
- Lucia (chant)


1. A Romance Of Thorns
2. Dreams (along The Trail)
3. Drowned Divine
4. Blood For Lavinia
5. Sur Les Sentiers De Lune
6. Que Les Lueurs Se Dispersent



             



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