Historiquement, "City" a été un séisme dans le Metal Extrême, la lourdeur, la folie, tout ça vous connaissez. Sauf que voilà, "City" était sorti dans un monde où l’escalade de la violence était la règle. Moi je suis arrivée quinze ans après, à une époque où je découvrais tout juste FEAR FACTORY et l’Indus, où pour moi le summum du violent c’était SOILWORK. Donc quand je vois des gens parler de "City" comme un des meilleurs albums de Metal Indus, j’y vais en me disant que j’allais avoir un truc proche de FF, que ça allait être bien et que j’allais passer un bon moment.

Premier choc, "Velvet Kevorkian" me chope à la gorge pour me hurler dessus, et ce n’est que l’introduction. Deuxième choc, "All Hail The New Flesh" démarre et dès que j’entends Devin hurler et le mur sonore s’abattre sur moi, j’arrête. C’était trop pour moi, du bruit, un bordel sans nom. Pourtant, j’ai souvenir d’avoir attendu même pas une heure pour relancer l’album dès le début. Bien qu’un peu effrayée, j’étais intriguée. Troisième choc, j’ai tenu l’album en entier et c’était démentiel. C’était un électrochoc d’une violence inouïe, une chute dans le grand bain sans bouée ni compétence en nage.

Chaque morceau de l’album est une claque dans la gueule, un bloc de folie pure qui ne cherche qu’a nous emporter avec elle. "All Hail The New Flesh" fait office de parpaing introductif grandiose, "Oh My Fucking God" terrifie avec un Devin totalement possédé au chant, "Detox" est un brise nuque ultra tubesque, "Home Nucleonics" est sale dans sa violence incontrôlée, "Underneath The Waves" est glorieuse avec son refrain des plus intense et même les plus calmes "AAA", "Room 429" et "Spirituality" se montrent étranges et inquiétantes.

Non vraiment, je ne sais que dire de plus, "City" est un perfect, une ode à la folie, à l’aliénation et à la violence qui n’a quasiment jamais été égalée depuis (aller, on va dire qu’un KUNSTZONE a déjà réussi à chatouiller le mythe), même par les autre albums de SYL. "City" est un de mes albums favoris, une bombe qui m’a juste complétement détruit le cerveau et qui m’a forcée à genou à prêter allégeance au Metal Extrême et au Metal Indus, et ça, jamais aucun autre album n’a réussi à me malmener de la sorte.