TESTAMENT enfonce le clou - non, cela n'est pas un piètre jeu de mot (quoi que) en lien avec l'accrocheuse pochette dont l'artwork est vraiment réussi, fort logiquement en étant l'oeuvre de David McKean - en délivrant son septième LP studio : si le Thrash Metal semblait quitter le navire, le Groove Metal teinté de Death est bien à l'ordre du jour désormais pour ceux qui pensaient que "Low" était une parenthèse...

Le line-up change à nouveau, Ramirez est de retour à la basse (lui qui était déjà passé en tant que premier guitariste du groupe à l'époque ainsi qu'à la basse dans le passé au sein du line-up), Glen Alvelais est lui aussi de la partie (après son passage sur le live de 1993 "Return To The Apocalyptic City") et Gene Hogan débarque derrière les fûts.

"Demonic" est un bloc de granite. Une masse.
Il ne laisse pas de répit ni planer le moindre doute sur l'attention du groupe. TESTAMENT par le biais des morceaux composés par Peterson (qui est partout ici) est une machine de guerre, bestiale, sans émotions.
Il faut attendre "Together As One" pour retrouver la voix de Chuck moins Death, mais tellement dans l'esprit de ce que le Groove Metal nécessite ! "Jun Jun" par exemple lui permet de growler comme rarement, à l'image du rouleau compresseur que compose "Demonic".
Évidemment, il en ressort un opus d'une linéarité rare : riffing violent, tentative de générer des ambiances "démoniaques" et oppressantes...
Mais au final TESTAMENT enfante un album lourd, dont la linéarité est étouffante. Le manque de variété est criant et c'est une forme d'ennui qui se dégage au fil des écoutes.

"Demonic" n'est pas un album qui manque de qualité. Non, il manque de diversité, de soli, d'ambiances mais surtout de titres marquants.
Il ne suffit pas de vouloir faire le char d'assaut/rouleau compresseur pour réussir à marquer son territoire.
Frustrant et finalement ennuyeux.