ARCKANUM, ou MORTIIS qui aurait bien tourné. On quitte juste le château médiéval pour investir un terrier humide. Sinon, le goût du théâtre est identique. Bête étrange que cet ARCKANUM. Un animal très sauvage mais nullement agressif envers l'espèce humaine. Il ne s'approche d'ailleurs jamais de l'espèce humaine. On sent même un soupçon de crainte qui tranche avec la haine caractérisée de tous les géants norvégiens de la même époque. La force d'ARCKANUM réside évidemment dans sa différence. Un univers totalement personnel (encore une fois en opposition totale avec la clique norvégienne qui a sucé la moelle inventive d'Euronymous en n'apportant que très rarement une réelle contribution en ce qui concerne l'imagerie).
Mais ARCKANUM, ce n'est pas qu'un univers, c'est une musique également personnelle. Une voix qu'on ne retrouve nulle part ailleurs, un climat forestier superbement mis en sons, une ambiance artisanale qui fait du bien.
Et Arckanum, c'est nettement plus accessible qu'ILDJARN, par exemple, autre monument du black forestier (malgré un tempérament immensément plus vindicatif).
Bref, ARCKANUM, c'est très très bien.