On ne présente plus Kai Hansen et ses sbires, Gamma Ray étant désormais bien établi dans le paysage heavy metal. Et c'est peut-être ici que se situe le danger. Le danger de la célébrité (toute relative en matière de heavy metal).

En effet, depuis maintenant quelques années, les albums de Gamma Ray sont attendus avec impatience par des fans toujours plus exigeants. Avec des bijoux comme "Land of the free", "Somewhere out in space", ou dans une moindre mesure "Powerplant", Gamma Ray n'a pas la tâche facile, il doit à chaque fois relever un défi pour faire mieux que ses albums précédents et ainsi, ne pas décevoir ses fans. Plutôt que de faire comme ses compatriotes de Blind Guardian qui mettent entre 3 et 4 ans pour écrire un album, ce qui accroît l'impatience des fans; Gamma Ray a choisi d'être plus productif, soit une moyenne d'un an et demi entre chaque album. Résultat : la qualité des compos s'en ressent énormément, pas spécialement dans la pauvreté du registre car Gamma Ray propose à chaque fois une musique de haute volée, mais plutôt du point de vue de l'originalité. C'est le sentiment que j'ai eu à l'écoute de "No world order", c'est bien ficelé, les guitaristes sont excellents (comme d'habitude), le batteur est très rapide, les orchestrations sont très bonnes, mais qu' y-a-t-il de nouveau par rapport à leur précédent album ? Quelqu'un qui ne connaît pas les autres albums de Gamma Ray appréciera certainement celui-là, mais les autres ?

On dirait que Kai n'a plus autant d'imagination, comme le prouvent l'absence de longue chanson épique avec différents changements de rythme du type "Rebellion in dreamland" ou "Armaggedon", mais aussi la chanson "The heart of the unicorn" où on assiste à un véritable plagiat (ou hommage ???) du "Painkiller" de Judas Priest. Gamma Ray nous avait habitués à mieux...Ressaisissez-vous les gars !