SUICIDE SILENCE ou comment arracher au silence son dernier soupir et par la peau du cul en plus. Dans le registre de la post puberté mal dégrossie, je choisis (et j'assume) de partir vers les contrées coreuses du Death Metal. Parce que c'est un phénomène qui explose depuis un bon moment et qu'il serait injuste de toiser ce style comme un vieux con (que je ne suis pas) qui allie énergie juvénile et post modernité. Mais bel et bien de déceler toute la qualité (haute si possible) du bousin ici présent.

Alors dans les faits, SUICIDE SILENCE charcle du poney et qu'importe la race de celui-ci, il sera éviscéré dans les règles. Beuglement glaireux copule gentiment avec minou qui n'a pas eu sa pâté comme il se doit. Ce qui nous donne un mélange entre le criard de minou et le guttural de porcinet. Un dosage vers un guttural plus présent aurait été préférable pour ne pas décrocher à la longue… Ben non, car SUICIDE SILENCE nous balance "The Cleansing" avec la certitude de frapper un grand coup et ça fonctionne des fois. Surtout si on vise les pistes qui ne s'éternisent pas dans la redite, c'est-à-dire pas beaucoup. Ça se veut bourré d'émotions primaires et animales, sauf que l'on serait vraiment tenté de dire à "minou" de fermer sa grande gueule une fois pour toute. Mais bon, musicalement parlant c'est pas vilain ; Metalcore dans les riffs, couplé à une sorte de Grind prématuré dans les beats, le tout dans un bain de décibels forcément énorme, d'où cette fameuse prod' "trompe couillon" (Tue Madsen inside).

Mais ce n'est qu'un détail, car "The Cleansing" se complait dans la violence gratuite, sans pour autant nous donner la moindre piste valable. C'est regrettable. On en retiendra néanmoins quelques bonnes secousses, dont le tandem "Unanswered" / "Hands Of A Killer" assez percutant (merci Tue) ou encore "The Fallen" et son cheminement infernal vers rien… Ainsi que "In A Photograph", dont je demande bien le pourquoi d'un tel titre, bref.

Grosso modo, c'est tout juste satisfaisant pour les grosses brutes, mais c'est sans oublier que ce cher minou en découragera plus d'un. Sacré minou va.